Dans le cadre d'un EPI en aménagement paysager, les 3e ont mené un chantier d'arrachage de l'ambroisie, une espèce exotique envahissante que l'on trouve souvent le long des chemins, sur de la terre nue, de la terre rapportée sur des chantiers, par exemple, le long des rivières mais aussi très souvent dans les semis de précision comme les carottes navets, les oignons. Aujourd'hui l'opération se menait le long de la piste cyclable de Saint Alban Leysse, avec Marie-Hélène Plaveret, animatrice technique du réseau Fredon Auvergne-Rhône-Alpes, un organisme à vocation sanitaire chargé d'accompagner les professionnels de l'agriculture et les collectivités au travers d'actions de veille, formation et expertise liées à la santé et à la préservation de l’environnement.
L'ambroisie fait partie des huit principales espèces de plantes invasives répertoriées sur le territoire pouvant présenter un risque pour la santé et l'environnement, comme l’ailante, la berce du Caucase, la renouées asiatique, le Buddleia, le laurier-cerise, le paulownia et le raisin d’Amérique. L’ambroisie cumule les deux car elle est synonyme de fortes allergies respiratoires et d’une perte de diversité par sa colonisation les parcelles agricoles.
Envahissante, elle fait l’objet d’un arrêté préfectoral qui définit les obligations de prévention et de destruction de la plante ainsi que l’organisation de la lutte et le plan d’actions, de la lutte préventive à la lutte curative jusqu’au traitement des déchets d’ambroisie.
« Si vous ne pouvez pas l’arracher et si la plante s’est étendue, il faut signaler la zone infestée sur la plateforme nationale. Des opérations d’arrachage collectif peuvent aussi être lancées lors de matinées écocitoyennes. Il faut arracher l’ambroisie jusqu’à fin juillet, c’est-à-dire avant qu’elle soit en fleurs et qu’elle disperse son pollen allergisant », explique la spécialiste.
L’ambroisie représente un coût médical annuel de 186 millions d’euros. Une plante produit jusqu’à 3 000 graines...
Mais comment la reconnaître ?
Elle s’appelle ambroisie à feuille d’armoise, la plus répandue parmi les trois espèces les plus courantes. Elle ressemble comme deux gouttes d’eau à l’armoise, néanmoins, ses tiges veloutées et ses feuilles inodores permettent de la reconnaitre. « Par son aspect général, une belle plante en forme de buisson, par ses feuilles, très découpées et sans odeur, par ses fleurs en forme de coupelles renversées », complète l’animatrice.
Alors qu'ils pensaient faire du "désherbage", les élèves sont repartis bien contents, conscients d'avoir mené une mission citoyenne positive.
Article en lien paru dans le Dauphiné Libéré.