Depuis quelques semaines, tous nos élèves profitent des belles journées pour s'affairer dans le parc et nos jardins pour ramasser les feuilles mortes et en faire bon usage...
A ce sujet, on partage avec vous l'article savamment écrit par la Société d’Horticulture de Haute-Savoie à ses membres.
L’automne, la fin d’une saison au jardin, on ramasse les feuilles, on commence à tailler les arbustes avant l’hiver, comme on dit.
Aujourd’hui, les données, notamment climatiques, ont changé : il est peut-être temps de repenser nos pratiques culturales.
Considérons désormais les feuilles et les déchets de taille plutôt comme le commencement de la saison de jardinage.
Cette matière organique (on parlera indifféremment de matière organique ou d’humus, l’humus étant le stade ultime de décomposition de la matière organique) représente un réservoir important de carbone à l’échelle planétaire. Le sol retient 3 fois la quantité de carbone qui existe dans l’atmosphère sous forme de CO2. Ainsi, les feuilles de nos arbres sont un formidable ‘piège à carbone’.
L’humus permet également de nourrir les plantes. La matière organique, sous l’action des micro-organismes du sol, se minéralise pour fournir des composés chimiques simples utilisables par les plantes. Ce phénomène a lieu tout au long de l’année apportant les sels minéraux nécessaires au fur et à mesure des besoins. Notons que nos arbres sont puissamment enracinés et iront ainsi chercher les minéraux très profondément pour les ramener à la surface.
L’humus intervient également dans la structure du sol. En effet, il se lie à l’argile pour constituer le ‘Complexe Argilo Humique’ qui va améliorer la porosité du sol et de façon un peu contradictoire améliorer sa capacité de rétention d’eau. L’humus retient 10 à 50 fois sa masse en eau. Cet élément est à prendre en compte en ces périodes de sécheresse qui semblent désormais se répéter.
Le CAH permet un stockage d’éléments chimiques échangeables, l’humus est donc un réservoir de fertilité du sol.
Le sol enrichi en matière organique sera également plus aéré, moins sujet au lessivage des éléments nutritifs, et résistera mieux au compactage occasionné par les fortes pluies hivernales.
Enfin, évitons de prendre nos véhicules souvent à moteur thermique pour porter nos ‘déchets verts’ à la déchetterie.
D’ailleurs, suivant les remarques émises on pourrait bannir ce terme de déchets verts dans nos lieux de collecte pour le remplacer par un panonceau ‘engrais verts’.
Ici, la classe de 4e nettoie le carré des Alpes devant l'Exploitation du Bocage. Les feuilles serviront aux élèves d'horticulture à couvrir les carrés potagers.