Ne vous laissez pas tromper par le nom, vous ne trouverez ni manteaux, ni maillots fleuris, pas même un article féminin de sports de glisse au 92 rue Juiverie, mais bien une marque féminine : ROXY ! Les 3e vous emmène ! Suivez-nous…
Un salon pas comme les autres.
Dans la jolie rue commerçante, ROXY est un salon de coiffure et de tatouage atypique. Il suffit de jeter un coup d’œil à la vitrine de ce « cabinet de curiosités » qui change constamment pour s’en rendre compte ! « Ici on peint sur les murs et les vitres, on s’inspire, on crée, on s’exprime » nous explique Mathilde. C’est un salon un brin déjanté, « girl power », anticonformiste, qu’elle gère avec Tiphaine depuis cinq ans, même si l’enseigne existe à Chambéry depuis 30 ans ! Vous ne trouverez donc que des femmes comme employées et cheffe d'entreprise au sein de cet établissement, aussi bien dans le salon de coiffure que dans le local de tatouage attenant au salon.
Passé la porte du salon, nous sommes surpris de ne pas être gênés par les odeurs de salon de coiffure habituel. C’est agréable. Chez Roxy, l’équipe travaille avec TIGI, OWay, GHD, et Schwarzkopf, mais n’utilise pas de produits avec de l’ammoniac. Son autre spécificité, c’est de proposer des services sur mesure et des tarifs non genrés, c’est-à-dire calculés sur la prestation effectuée, la longueur et le type des cheveux, plutôt qu’une grille tarifaire en fonction du genre. Bien entendu, il existe aussi un prix « Baby Shark » et « Boy/Girl » pour les enfants !
Mathilde nous raconte qu’à ses 30 ans, elle s’est reconvertie pour devenir coiffeuse. Adulte, elle a pu se former en 1 an, en passant son CAP en contrat pro, à l’Ecole Elite, de Chambéry. En formation initiale, le CAP se passe en 2 ans qu’il faut compléter d’un BP Coiffure en 2 ans également, pour pouvoir ouvrir son propre salon, ce à quoi elle nous encourage fortement !
Tout s’apprend, mais il faut cultiver sa personnalité
A l’école de coiffure, on apprend des techniques. On se formate au métier de coiffeur. Mais ROXY a une toute autre vision de la coiffure, elle veut lutter contre le cliché du coiffeur « bête ». Pour Mathilde, il y a autant de coiffeurs que de personnes ! Aussi, peu importe les apparences, le salon cherche des personnalités curieuses et cultivées. Pour Mathilde, ce qui est important, c’est la culture G, d’autant plus quand on parle des cheveux chéris…
Pour devenir coiffeur, il faut avoir de l’imagination, le sens des formes, des couleurs, de l’harmonie. Il faut savoir faire preuve de patience, d’écoute et de calme vis-à-vis de la clientèle. Poser les bonnes questions pour pouvoir les conseiller dans le choix d’un style de coiffure, d’un traitement capillaire, sans jugement, pour les satisfaire et les fidéliser. Il arrive parfois, lors du diagnostic du cheveu, que le coiffeur doive éconduire un client porteur de poux. Dans cette situation, il faut beaucoup de savoir-être et de diplomatie. D’autres fois, le client a une demande spécifique. En ce cas, en toute honnêteté, il ne faut pas hésiter à la réorienter chez un confrère plus spécialisé.
Tout s’apprend, mais il faut travailler et exercer son œil. Mathilde recommande aux élèves intéressés de suivre des sites comme Pinterest ou de visionner des tutoriels vidéos pour apprendre ! Dans son salon, ils ne prennent pas d’apprentis en CAP, ni mineurs, mais vont vers des profils atypiques, capables de s’adapter. Mathilde nous explique qu'il est important de soigner son CV qui est un élément essentiel pour accéder à un entretien d'embauche. Elle constate qu'elle reçoit beaucoup de CV avec trop de fautes d'orthographe et parfois avec une mise en forme peu soignée.
Un métier difficile
La coiffure est un métier où l'on est le plus souvent debout. Quand on commence jeune, il faut faire attention à son corps, à sa posture pour ne pas avoir mal au dos et finir voûté, à ses doigts pour ne pas souffrir d’arthrose, à sa peau, en mettant des gants quand on manipule des produits chimiques pour éviter les allergies de contact. Malgré la blouse, il n’est pas rare d’abîmer ses vêtements avec les produits. Et comme souvent, les gauchers ont moins de choix en terme de matériel.
Le rythme de travail correspond aux métiers de commerce, c’est-à-dire de 9h à 19h, du mardi au samedi inclus, avec des périodes de "rush" en fin de journée, les samedis et à l’approche des fêtes et de la saison des mariages, même si cela n’est plus aussi vrai qu’avant.
Il est déjà temps pour nous de retourner au lycée et de laisser Mathilde finir les mèches de sa cliente. Cet univers ne nous aura pas laissé indifférent et nous sommes repartis ravis d’avoir rencontré une professionnelle passionnée par son métier, très ouverte et lookée !
Les élèves intéressés par ce métier ont apprécié le côté "jeune" de cet établissement et la rencontre avec Mathilde, coiffeuse engagée.
Merci à ELLES de nous avoir accordé cette rencontre!