Jeudi 28 janvier, les élèves de 4e sont allés visiter la ferme de Maryline, la maman de Louis, aux Marches, à la Ferme du Granier.
Maryline nous raconte qu'elle vient de faire de sa passion, pour les animaux à plumes de la basse-cours et autres animaux de la ferme qu'elle élève en loisir, depuis 15 ans, une profession. Après avoir été ATSEM pendant plusieurs années, elle s'est installée en janvier dans l'élevage avicole et d'ovidés, en créant la ferme du Granier.
La première partie de la visite se fait au poulailler, où vivent 80 poules pondeuses, principalement des rousses, les meilleures pondeuses et quelques blanches et noires, des Araucana, aux œufs bleu-vert. Le poulailler est un CABI, un abris clé en main, monté en 3h, moderne et pensé pour le bien-être de ces habitants, pouvant tenir jusque 250. Dans la loi française, chaque poule doit avoir 5m2. Ici, elles passent beaucoup de temps en extérieur. Jusque-là, aucun renard n'a osé venir se servir. Il faut dire que les trois chiens de la maison veillent sur les petites poules. Le soir venu, la cabane se referme automatiquement. Dans ce poulailler, un coq domine, c'est peu pour ce cartel, mais en même temps, l'objectif n'est pas de faire des poussins et pour produire ses œufs, le coq n'est pas nécessaire. Les poules sont nourries aux grains grâce au silo : maïs, blé, colza et de soja, sans OGM de la Vallée de la Drôme. Maryline nous explique que les poules, à partir de 17 semaines, ont un cycle de 5 œufs par semaine en moyenne. A partir de 54 semaines, elles pondent moins. Une quarantaines d'œufs sont à récupérer. Kenza et Léna les ramassent et les mettent sur le plateau, avec la date. Jusque 9 jours, les œufs sont considérés comme Extra-frais. La vente se fait en direct à la ferme ou sur les marchés. Une seconde vague de poules devrait rejoindre ce cheptel d'ici quelques semaines.
Pour la seconde partie de la visite, nous sommes allés à la bergerie voir les moutons, animal clé de l'histoire de l'agriculture et plus précisément les brebis. Valentin, nous a rejoint. Valentin s'est associé à Maryline sur l'élevage de brebis, élevée pour leur viande. Si Maryline a appris sur le terrain, Valentin a suivi un parcours diplômant à Reinach, pour devenir éleveur. Dans la ferme, Maryline héberge 15 des 40 brebis du troupeau, toutes proche de l'agnelage - c'est à dire de la mise bas. La plupart des brebis mettent bas sans aide et environ 95 % des agneaux naissent en se présentant normalement, c'est-à-dire les pattes antérieures en premier. L'une d'elle a d'ailleurs eu deux petits fin décembre, que Mattéo a la chance de pouvoir porter. Leur laine est douce et chaude. C'est très agréable. Chaque brebis est tondue deux fois par an, mais à 20 cents le kilogramme, la laine ne se vend pas car cela ne vaut pas la peine en France, celle de Chine et de Nouvelle Zélande est bien plus concurrentielle.
Valentin nous présente une brebis. Il nous explique que la brebis est un mammifère herbivore ruminant, du genre Ovis (ovin) et qu'elles ne possèdent que deux tétines, ce qui peut être un problème si dans sa portée, la maman met au monde plus de deux agneaux ou agnelles. Leur particularité est d'avoir un large champ visuel (270 à 320° environ). De fait, les moutons peuvent voir derrière eux sans avoir à tourner la tête! Comme tous les ruminants (chèvre, vache, mouton...), les brebis marchent sur leurs onglons à deux doigts. L'angoisse de l'éleveur est qu'elles attrapent le piétin, un champignon qui attaque leur sabot et fait boiter la bête. En dehors de l'herbe et des concentrés, l'autre aliment de base pour les ovins est le foin, surtout pendant les mois d'hiver - de novembre à mars.
La ferme s'étend encore avec quelques autres cabanes : celle des oies et canards, des trois boucs et la maison des deux cochons noir de Bigorre, mais pour ceux qui le souhaitent, Valentin fait monter les élèves dans l'immense tracteur. Un coup en marche avant, un coup en arrière, il leur montre comment fonctionne la main mécanique, un souvenir inoubliable qui marquera aussi l'enseignante, tentée par cette expérience pour le moins inédite.
Les paons en liberté, nous accompagne jusque la cave où Maryline nous offre, avant de partir, des biscuits à tremper dans un peu de thé pour nous réchauffer, et une dégustation de "chèvre", une boisson fermentée sous pression de jus de raisin, des environs de Genève et des pays de Savoie, à boire sous forme mousseuse!
Louis s'investit beaucoup dans la ferme de sa maman et accompagne régulièrement Valentin dans ses travaux de ferme. Léna serait tentée de venir en stage également, s'occuper des animaux, pour un prochain stage!
Comme quoi, les visites métiers, ça donne des idées!
Un grand merci à Maryline et Valentin pour cette visite et leur accueil.
