Bonjour Carole,
D'un établissement CNEAP à un autre, nous sommes très heureux de te rencontrer pour cette interview !
Peux-tu s'il te plait brièvement nous présenter ton parcours ?
Carole : Je m’appelle Carole. J’ai commencé mes études en horticulture à Pressin où j’ai effectué un BEPA et un Bac Pro en horticulture. Mon père était jardinier pour la commune de Riorges, près de Roanne. Je voulais me diriger vers des études de fleuristerie, mais il m’a toujours dit qu’il fallait savoir cultiver les plantes avant de travailler sur de la fleur coupée. J’ai suivi son conseil. Après mon Bac, j’ai continué mes études en BTS Production Horticole au Lycée du Bocage et terminé mon cursus par un an de formation professionnelle pour avoir le Distrimanager, en alternance, à l’ISETA. Cette certification me permettait à la fois de devenir chef de secteur en distribution et d’avoir un niveau II, pour pouvoir enseigner, un rêve utopique à cette époque.
J’ai fait mon apprentissage chez Botanic. Par chance, l’enseigne ouvrait un nouveau magasin à Seynod et je suis arrivée pour cette ouverture ! J’ai pu obtenir rapidement des responsabilités, en serre aux plantes, puis en pépinière. Quelques temps après, l’ISETA m’a démarchée pour donner des cours et petit à petit, mon mi-temps s'est transformé en plein temps. J’ai dû renoncer à mon poste chez Botanic et je suis rapidement devenue responsable de la formation BTSA Technico commercial.
Moi qui rêvait d’enseigner, j’ai cette chance aujourd’hui !
Où travailles-tu aujourd'hui ?
Carole : Aujourd’hui, je suis responsable de la formation Distrimanager que j’ai suivi à l’ISETA. L’ISETA est un institut de formation spécialisé dans les métiers liés à l’entretien et la préservation de l’environnement. Il s’étend sur 3 sites géographiques : Chavanod, Sévrier et Poisy. Le nôtre est situé à Sévrier, au Clos Berthet. Cette formation, en alternance, est effectuée par des professionnels pour des professionnels. Nous préparons autant les futurs managers des rayons alimentation, aménagement/ habitat, jardinerie, animalerie ou équipement de la personne. En parallèle, je suis aussi formatrice pour les jeunes du CS Elagage et du BTS Technico-Commercial à qui je donne des cours de phyto et reco, d’agronomie et de technique jardin. Moi qui rêvait d’enseigner, j’ai cette chance aujourd’hui !
Pourquoi es-tu restée dans la région ?
Carole: Avec mon mari, également ancien du Bocage, nous sommes restés dans la région car nous avons tous deux trouvés des opportunités professionnelles ici. Lui travaille chez Cholat, Par chance, les employeurs sont venus nous chercher ! Comme je le dis toujours à mes élèves, faites-vous remarquer dans le bon sens pour que les gens se souviennent de vous et ne critiquez jamais une entreprise. Elle sera peut-être votre employeur de demain !
Quelles sont tes missions ?
Carole : Mes missions sont très variées. Je dois recruter les futurs alternants, préparer les cours et les emplois du temps, les dossiers d’agrément…
Qu'est-ce qui te plait dans ce métier ?
Carole : Ce qui me plait c’est le contact avec les jeunes et les entreprises, tous univers confondus. J’aime toujours autant parler des végétaux, même si je suis frustrée d’avoir de moins en moins d’heures à leur consacrer.
Entrer au Bocage, c’est la suite logique quand on vient de Pressin!
Comment as-tu connu le lycée Costa de Beauregard ?
Carole : Entrer au Bocage, c’est la suite logique quand on veut continuer à étudier et que l’on vient de Pressin. Nous avons la chance dans ces deux établissements d’avoir une scolarité personnalisée et d’être bien accompagné. D’ailleurs, je me souviens que les élèves du lycée qui étaient venus nous présenter le BTS étaient eux-mêmes des anciens de Pressin !
Qu'est-ce qui t'a plu au lycée ?
Carole : J’ai aimé la vie étudiante ici, les cours de reco – je rêve un jour d’être une bible comme monsieur Tilly par exemple - les projets, le PIC que nous avions tourné vers une action sociale pour les Restos du Cœur, le MIL au cours duquel nous avons eu à charge d’écrire pour la gazette « Comme une fleur ». Grâce à ce projet, nous avons pu faire l’école buissonnière quelques jours pour couvrir la sortie d’autres élèves partis à Disney ! J’ai aussi bien aimé les temps en stage pour faire de la pratique car en BTS, le programme est dense et nous en avons moins.
Que t'a apporté le lycée ?
Carole : Le lycée m’a toujours soutenue et accompagnée, comme le lycée Pressin l’avait fait auparavant. A Chambéry, j’avais mon appartement. J’ai appris l’autonomie. J’ai aussi noué de belles amitiés qui durent encore aujourd’hui et rencontré l’homme de ma vie.
Te souviens-tu où as-tu fait tes stages ?
Carole : J’ai fait mes stages chez Gardet Frères, spécialisés dans la production et le négoce de plantes, principalement d’intérieur. J’y ai beaucoup appris sur ces plantes. Mon autre stage, je l’avais fait dans l’entreprise d’Olivier Duchamp, horticulteur à Solaize, près de Lyon, en étant logée à l’internat de Pressin.
Mon conseil aux jeunes, c’est de faire leurs preuves partout où ils vont !
Quel conseil donnerais-tu aux élèves?
Carole : Mon conseil aux jeunes, c’est de faire leurs preuves partout où ils vont et de poursuivre leurs études autant que possible. C’est tellement plus difficile de devoir reprendre par la suite, quand on s’est arrêté. J’ai aussi envie de leur dire qu’aujourd’hui, c’est admis dans le milieu professionnel que l’on peut avoir plusieurs vies ! On a le droit de se tromper, ou tout simplement de changer, d'avoir envie d’autres choses, et de se réorienter. J’invite aussi les BTS en Production Horticole à aller explorer tous les domaines de l’horticulture car ils sont très différents, mais tous passionnants.
As-tu une plante préférée ?
Carole : Pendant longtemps j’ai aimé les orchidées, mais à force d’en vendre, je me suis lassée. Je n’ai pas vraiment de plantes préférées, même si aujourd’hui, je fais beaucoup de tests en terrarium et pour cela, tous les bocaux sont bons à prendre ! J’adore le côté jungle et peu d’entretien. J’ai d’ailleurs repéré de très belles plantes dans le magasin du Bocage ! Pendant une période, je sauvais toutes les plantes malades de la jardinerie. Ma maison était devenue un hôpital, mais les plantes n’étaient jamais super jolies… du coup, je me suis séparée de mes plants, mais récemment, avec mon mari, on est retombé dedans! Notre maison et notre jardin ressemble de nouveau à une jardinerie, mais cette fois, les plantes sont belles ! Je gère l’intérieur et lui l’extérieur, c’est cliché mais c’est ainsi, chacun son domaine !
Un grand merci Carole pour ton témoignage et bonne fin d'année avec tes élèves !
Qui sait, la prochaine fois, nous aurons peut-être la chance d'interviewer Benoit...