Le grand gâchis de la Fast Fashion, une mode au détriment de la planète et des hommes

Dans le cadre de leur PIC...

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Dans le cadre de leur PIC - projet d’initiative et de communication, sur le thème « Consommer autrement », Marc Johnson Awandjo, Naïma Senouci et Mathys Vernay, les MnM's, étudiants en BTS 2 Production Horticole au Lycée Costa de Beauregard, ont souhaité sensibiliser les classes de 1ère SAPAT et HP aux méfaits de la Fast Fashion.

 

La Fast Fashion, c'est une expression anglo-saxonne utilisée pour parler de la mode jetable, une mode que l'on consomme plus que de raison. Elle concerne le plus souvent des produits à bas prix qui ne sont pas destinés à être conservés d'une saison à l'autre par l'acheteur. Traditionnellement, l’industrie de la mode produisait deux collections par an : une collection estivale et hivernale. Pourtant, depuis le début des années 2000, la mode rapide et jetable est en plein essor. A l’heure actuelle, environ 130  milliards de vêtement sont consommés par an; une production qui a quasi doublé entre 2000 et 2014. Ainsi, toutes les semaines, de nouvelles collections sont proposées en magasins, à prix toujours plus bas. La dimension économique prime au détriment des aspects écologiques et sociaux.

 

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Humainement, les effets négatifs portent principalement sur les enfants et leurs mères.

Le secteur de la mode emploie 75 millions de personnes à travers le monde. L’industrie du textile dite « jetable » a des conséquences sociales : exploitation des enfants, des femmes, salaires précaires et conditions de travail indécentes.

En 2021, 160 millions d'enfants étaient toujours engagés dans l’industrie du coton, du textile, du cuir et de l’habillement qui les prive de leur droit à l'éducation et aux soins. Ces enfants travaillent 64h/ semaine pour 30€ par mois.

 

Les femmes représentent 60 millions de travailleurs au sein de l’industrie textile dans le monde, avec un volume horaire moyen journalier de 12 heures. Sur un t-shirt vendu 29€ en magasin, les ouvrières de la chaîne textile touchent uniquement 0,18€, soit 0,6% du prix du produit.

La fast fashion, 2e industrie parmi les plus polluantes

Les matières synthétiques : le polyester est la matière synthétique la plus produite. Le polyester représente 70% de la production de fibres issues du pétrole. Lors de l’entretien de ces vêtements synthétiques, on estime que 500 000 tonnes de micro plastiques sont rejetées dans les océans chaque année.

 

Les matières végétales : le coton représente ¼ de la production mondiale des fibres produites dans le monde. L’impact environnemental de la culture du coton conventionnel est alarmant : l’utilisation d’engrais et de pesticides est abusive. L’eau, en grande quantité, est indispensable pour la production de cette fibre.

 

Le transport : par soucis de rentabilité, les firmes multinationales externalisent leur production dans les pays du Sud. On considère qu’un jean peut parcourir jusqu’à 65 000 km du champ de coton au magasin de vente, soit 1,5 fois le tour de la planète !

 

Selon l’ADEME, la moitié des impacts sur l’environnement de nos vêtements sont dus à leur entretien. Du fait de celui-ci, c’est 500 000 tonnes de micro particules de plastiques (trop petites pour être filtrées dans les stations d’épuration) non-biodégradables qui sont retrouvées dans l’océan chaque année, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastiques.

Le gaspillage vestimentaire

Dans ce système basé sur la surconsommation, la mode jetable porte bien son nom. En Europe, 4 millions de tonnes de déchets vestimentaires sont jetés par an.

Le site d’informations Novethic a résumé l’ampleur du gaspillage vestimentaire avec ces quelques chiffres :

  • 70% des vêtements qui constituent notre garde-robe ne sont pas portés.
  • Chaque année, un Français achète 9kg de vêtements et en donne 3 kg.
  • L’équivalent d’une benne de vêtements est jetée chaque seconde dans le monde, soit 200 tonnes par jour au Ghana, Kenya, Chili...

Les solutions...

Pour diminuer notre empreinte, nous pouvons privilégier la seconde main, choisir des vêtements plus chers (donc en consommer moins) et plus éthique en privilégiant le coton bio ou encore adopter une garde-robe minimaliste.

 

Et vous que faites-vous pour demain?

 

 

Tous les étudiants en BTS 2 doivent concevoir et monter un projet d'initiative et de communication (PIC). Cela leur permet de mettre en œuvre les connaissances acquises tout au long de leurs études, de développer leur capacité de communication, de création et d’expression et enfin de travailler en équipe.

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