Vendredi et Samedi, l’association l’Arbre en ville qui a remporté le premier budget citoyen lancé par le Département, avec 346 coups de cœur de Savoyards, a tenu son engagement. Pas moins de 1800 arbres ont été plantés à La Motte Servolex, par des scolaires et le grand public, pour créer une forêt urbaine, selon la méthode de Miyawaki, décédé l'an dernier.
Les élèves de terminale Aménagements Paysagers se sont rendus vendredi sur le terrain communal de 630 m2, situé rue de la Briquerie, en plein cœur de La Motte-Servolex, pour planter les premiers arbres du grand projet citoyen de l'Arbre en ville.
Par chance, la commune avait déjà aéré et alimenté le sol de 6,3 m³ de compost, 10 m³ de fumier et de 22 m³ de broyat vert.
La méthode du botaniste japonais, permet de créer un écosystème forestier urbain autonome en seulement trois ans, en plantant densément — majoritairement ou uniquement — des espèces locales que l’on trouverait dans une forêt mature, au stade final de la succession écologique. Ici, 25 essences indigènes différentes ont été sélectionnées (chêne sessile, érable champêtre, charme commun pour les espèces dominantes, mais aussi néflier, alisier, prunelliers…). « En vingt ans, cette forêt aura les mêmes effets qu’une forêt de deux cents ans », assure Marion Cury, la présidente de l'Association, à l'initiative du projet. Grâce à une croissance dix fois plus rapide des arbres, la micro-forêt devrait bénéficier d'une biodiversité 30 fois supérieure et permettre de stocker jusqu’à 30 % de CO2 en plus qu’une forêt classique.
« Plus qu’une forêt, c’est une promesse faite aux futures générations », concluait la présidente, en citant le biologiste Francis Hallé : « Dans chaque graine, il y a la présence d’un géant. »
