« L’école, c’est la clé du monde ».

Rencontre des 3e et CAPA 1 MAH avec Ismaël Sawadogo, dit Mangouroutou.

le Lundi 19 sept 2022

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Depuis des années, le lycée Costa de Beauregard est en lien avec le Burkina Faso, à travers son association Les Enfants de Bobo Dioulasso. Chaque année, les élèves de 3e organise une vente de Noël, au profit de cette association. C’est dans ce cadre qu’Ismaël est venu les rencontrer.

 

Ismaël Sawadogo, dit Mangouroutou, est taxi conteur. Venu de Bobo Dioulasso à Chambéry, il est passé sur le Campus de la Fondation du Bocage pour rencontrer nos élèves de 3e et de CAPA 1 MAH et partager sa culture. On ne peut pas manquer Ismaël quand il débarque chez nous… en chantant ! Pour se présenter, il reprend son costume de ville, celui de taximan, et nous entraine à bord de sa 306 Peugeot verte, « toit ouvert et sol ouvert », dans les ruelles de Ouagadougou pour nous offrir ses contes.

 

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Pour lui, les contes « c’est l’école d’avant ». L’inspiration lui vient de la vie de tous les jours et comme les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas, il en a plein la calebasse !

 

Sa première histoire est celle d’un jeune homme qui doit faire un vœu. Seulement voilà, il en a trois à exaucer, celui de sa femme qui rêve d’un enfant, celui de sa mère, aveugle et le sien, celui de devenir riche… On ne peut pas courir plusieurs lièvres à la fois, alors, comment choisir ?

La deuxième histoire relate la vie de jumeaux, l’un chanceux, l’autre malchanceux pour questionner ce qu’est la chance et montrer que tout n’est qu’une question de regard et de point de vue.

La troisième est un conte étiologique, que l’on appelle aussi un conte des origines, pour expliquer la présence de nos lignes de la main.

Tout s’explique… tout comme le nom des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, contraction des deux peuples antagonistes des Bobo et Dioula, séparés par le marigot Houet.

Sa présence nous offre aussi l’occasion d’un bel échange interculturel autour de la prise en charge des malades ici et là-bas, de la jeunesse et de l’éducation, de la culture du portable, du SMIC (60€ par mois, là-bas). Ismaël vient surprendre les idées reçues et rappelle combien pouvoir aller à l’école est une chance, lui qui a dû céder sa place après le brevet pour permettre à sa sœur et son petit frère d’y aller.

 

A l’entendre, on ne sait pas toujours ce qui tient du conte ou de l’histoire, si ce n’est de conclure : « Je remets à présent ce conte là où je l’ai pris ».

 

On remercie Geneviève Xuereb d'avoir permis cette rencontre.

 

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