Découverte du métier d'élagueur

Mathis, en terminale Aménagements Paysagers souhaite devenir élagueur. Retour sur son stage chez l'Agenais.

le Mardi 29 nov 2022

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A quelques jours de l'ouverture du Mondial des Métiers, organisé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, à Eurexpo Lyon, nous mettons à l'honneur le métier d'élagueur, découvert par l'un de nos élèves, lors de son stage d'automne.

 

Après ses années de collège à Pierre et Marie Curie, à Montmélian, Mathis a rejoint le lycée Costa de Beauregard pour devenir un jour élagueur. C'est son rêve depuis qu'il a fait son stage de 3e, dans la commune de Montmélian et pour y parvenir, il savait qu'il devait obtenir un CAP Jardinier Paysagiste ou Bucheronnage. Le plus proche de chez lui, c'était d'entrer au Bocage...

En cours de formation, l'exigence pour se spécialiser dans ce métier a évolué. Le CAP ne suffit plus, il faut maintenant avoir le niveau Bac. Ainsi, depuis 3 ans, Mathis a poursuivi ses études, tout en gardant en ligne de mire, son objectif !

 

Depuis la première, le groupe l'Agenais, une entreprise spécialisée dans l'espace vert depuis plus de 18 ans, accueille Mathis en stage, pour le former et l'accompagne pour préparer sa spécialisation, le CS Arboriste Elagueur du lycée horticole de Grenoble - Saint Ismier qu'il pourra faire en apprentissage, chez eux.

En octobre, Mathis a passé cinq semaines chez eux, à travailler en équipe sur différents chantiers de particuliers, d'entreprises ou pour de collectivités, à faire de la taille de haie, du broyage de végétaux, du ramassage de feuilles, de la fente de bois, du débroussaillage... et à regarder les élagueurs-grimpeurs, en pensant qu'un jour aussi, il pourra être là-haut.

 

En attendant, il s'entraine à la grimpe en footlock, découvre la spécificité des noeuds: bois, papillon, prussik ou plus classiques, de chaise ou de huit, des cordes et découvre qu'il faut être un vrai sportif, tant physique que mental, pour prétendre au métier, considéré comme l'un des plus dangereux du monde, après le métier de marin-pêcheur. En effet, de nombreux dangers guettent les élagueurs : le travail en hauteur, le risque de chute ou de se faire écraser par une branche ou un arbre, la manipulation d'outils lourds et tranchants... Mais Mathis aime le goût du risque ! 

 

L'Agenais met à disposition ses professionnels, dans toute la Savoie et l'Isère, dans le domaine de l'élagage/l'abattage d'arbres, de la location de matériels d'espace Vert et de travaux en hauteur.

 

Oui quand je serai grande et reconnue, je serai élagueur !

 

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Le métier d'élagueur-grimpeur a la côte. Les opportunités d'emploi se multiplient pour les professionnels du secteur. C'est ce que révèle une étude de l'institut BVA sur le secteur de l'élagage, commanditée par l'Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) et réalisée durant l'été 2017 auprès de 769 entreprises du paysage.
Près d'une entreprise sur 5 (18 %) envisage de recruter de nouveaux élagueurs dans les mois à venir, selon l'étude. Une tendance à l'embauche qui prolonge la dynamique des 10 dernières années, se réjouit l'Unep, qui a relayé l'étude début mars. Le nombre d'élagueurs-grimpeurs est passé de 7.800 en 2007 à 8.700 en 2017. Parmi eux, 88 % occupent un poste en CDI.
 

Pour les candidats, la formation spécialisée “Taille et soin des arbres”, de niveau Bac professionnel, est un prérequis.
Mais le certificat de spécialisation seul n'est pas le critère déterminant pour une entreprise d'élagage. “On ne devient pas élagueur en 600 heures de formation. Maîtriser le travail en hauteur et les techniques de taille demande 2 années sur le terrain”, explique Pierre Darmanté, président du Groupe de Travail Élagage de l'Unep.

Exigeant, le métier d'élagueur-grimpeur implique “une forte habileté dans les gestes et la posture pour se préserver physiquement”, ainsi que la maîtrise de son stress. “A 25 mètres de hauteur, l'élagueur doit avoir la lucidité de veiller à la chute de chaque branche au sol, en toute sécurité…”, poursuit Pierre Darmanté.

Pour les élagueurs grimpeurs en activité, la formation continue s'impose tout au long de leur carrière.

Près de la moitié des entreprises (43%) propose tous les 2 ans à leurs élagueurs d'actualiser leurs compétences sur : les techniques de grimpe (48%) • le secours en hauteur (39%) • le Certificat d'Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES) Nacelle (34%) • les maladies et parasites de l'arbre...

La formation est également un sujet crucial pour l'évolution professionnelle des élagueurs-grimpeurs. Alors que la corde reste l'outil phare du secteur, les professionnels seniors cessent de grimper à la corde à 48 ans, en moyenne. En cas d'usage d'une nacelle, la limite d'âge est 53 ans.

 

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