Nous avons cherché à nous diversifier pour sortir des grandes cultures phares, avec l’idée de tout faire en local.

Rencontre avec Octave Mégevand, ancien étudiant en BTS Production Horticole au Lycée Costa de Beauregard, du CNEAP, à Chambéry.

le Lundi 06 mars 2023

Octave Megevand (2) Octave Megevand (2)  

 

Bonjour Octave, tu as étudié au Lycée Costa de Beauregard du BEP au BTS il y a plus de 10 ans et a pu investir, avec ta compagne, Laëtitia, également diplômée du Bocage, dans la reprise d’une exploitation.

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

 

Octave : Je m’appelle Octave, j’ai 34 ans et suis originaire d’Annemasse. Je suis entré en BEP en production horticole au lycée Costa de Beauregard à Chambéry, orienté par mes parents, et j’ai poursuivi mon cursus ici jusqu’au BTS. A la suite de mes études, j’ai travaillé pour la Communauté de Commune de Reignié en voierie, maçonnerie avant de reprendre, avec ma compagne en 2011, une exploitation sur deux sites : Saint-Julien-en-Genevois et Neydens.

 

Pourquoi es-tu resté dans cette région ?

 

Octave : C’est ma région natale. Je n’ai pas envie de partir d’ici.

 

Où travailles-tu aujourd'hui ?

 

Octave : Nous avons repris l’entreprise Tapponnier devenue Lo-Fleurs, et sommes producteurs de fleurs (massifs, géraniums, cyclamen, gypsophile, hellébore, tournesol, lavande…), de bulbes de fleurs (Amaryllis, Muscari, Narcisses tête à tête), fleuristes (fleurs coupées), pépiniéristes (rosiers…) et bientôt maraîchage. Lors de notre installation, nous avons cherché à nous diversifier pour sortir des grandes cultures phares, avec l’idée de tout faire en local. Nous sommes aujourd’hui 4 salariés (je cherche encore 2 profils pour étoffer les équipes !) pour 6000m2 de tunnels, serres, 1500m2 de plantes en pot en extérieur, 5000m2 de fleurs coupées et nous allons bientôt pousser le maraîchage sur 1 hectare. Personnellement, je m’occupe de la vente et des livraisons de gros pour les supermarchés, les entreprises, les paysagers, les communes. Je gère aussi, avec mon épouse, les suivis de culture. 

 

Octave Megevand 2 Octave Megevand 2    Octave Megevand 4 Octave Megevand 4    Octave Megevand 6 Octave Megevand 6  

Par chance, nous pouvons en produire énormément localement et même concurrencer la Hollande !

Qu'est-ce qui te plait dans ce métier ?

 

Octave : Ce qui me plait, c’est la culture des plantes. Par chance, nous pouvons ici en produire énormément et même concurrencer la Hollande ! Chaque année, je me lance dans une nouvelle culture ! Cette année, je tente le kalanchoé !

 

Comment as-tu choisi le Lycée Costa de Beauregard?

 

Octave : Je voulais étudier en horticulture, car j’ai toujours aimé le jardinage et ma famille possède des terres, mais ce sont mes parents qui ont choisi pour moi le Lycée Costa de Beauregard plutôt que la MFR de Bonne, plus proche de chez nous parce que la formation se faisait en apprentissage et qu’au Bocage, il y avait une exploitation, où l’on pouvait aller le soir après les cours ou pendant les récréations, et des enseignants compétents. En plus pour faire ce choix, j’ai pu pendant les vacances faire une semaine de stage pour m’assurer que cette formation me plairait ! Aujourd’hui, je prends des jeunes en alternance et bien souvent quand ils arrivent dans l’entreprise, ils n’ont pas encore eu le temps de faire du rempotage, des semis… Ils n’ont pas touché la terre !

 

Où as-tu fait tes stages ?

 

Octave : J'ai fait mes stages en floriculture chez Ducret, Gros à Arthaz et Buisson, en maraichage chez Ducret et Catala à Gaillard, puis je suis parti 4 semaines en Erasmus à Seale nursery en pépinière de rosiers.

 

Qu'est-ce qui t’a plu au Lycée ?

 

Octave : J’ai aimé l’exploitation d’Eric ! Les professeurs étaient bien, tout comme l’internat. J’ai même été surveillant à l’internat, pendant mon BTS. J’ai aussi aimé notre voyage en BTS, à Madère.

On ne peut être un bon chef de culture sans être passé par toutes les étapes de la fleur.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants ?

 

Octave : Je leur conseillerai de commencer tout en bas pour évoluer. On ne peut être un bon chef de culture sans être passé par toutes les étapes de la fleur. On croit en sortant d’école que l’on est capable, mais chaque entreprise à ses particularités, son terreau, son exposition… Chez nous, rien qu’en étant sur deux sites, on voit qu’on ne peut pas produire la même chose ici et là. Il faut du temps, de l’observation et apprendre ! Il faut aussi bien savoir s’entourer de gens compétents, choisir ses fournisseurs, appeler ses pairs, prendre conseils…

 

Quelle est ta plante préférée ?

 

Octave : Je n’en ai pas vraiment, je les aime toute, surtout quand je réussis à les produire !