Bonjour Emeline,
Je suis ravie de te rencontrer chez nous, en visite et pour répondre à nos questions.
Peux-tu s'il te plait nous dire qui tu es pour ceux qui vont te lire, mais ne te connaissent pas?
Emeline : Je m’appelle Emeline. J’habite en Chartreuse, près des Echelles. Mon parcours de formation a débuté par un Bac général S, au Lycée Saint –Ambroise, option physique-chimie. Par la suite, par amour de la nature et ne me voyant pas travailler dans un bureau, j’ai fait un BTS PH en 2012-2014 au Bocage, complété d’une licence Professionnelle en agronomie, spécialité Agriculture Biologique, conseil et développement, en MFR, à Anneyron, avant de travailler dans différentes structures.
Où travailles-tu aujourd'hui?
Emeline : Aujourd’hui je fais ma deuxième saison à la Ferme l’Abeille Verte, une ferme familiale de 5000m2, basée sur l’apiculture et culture maraîchère biologique, au Châtelard, au cœur des Bauges. Je suis logée sur place. En plus du miel et des légumes de saison, Pauline et Francis produisent des pestos, vinaigres, et autres condiments transformés par la conserverie solidaire J'aime Boc'oh , ainsi que des caramiels, miel-propolis, et autres produits de la ruche qu’ils vendent au marché local le vendredi soir, auprès du magasin Croc’Bauges, à Lescheraines et dans plusieurs magasins d’alimentation biologique autour d’Annecy. Cette saison, en raison de la météo, nous avons eu moins de rendements. Heureusement, à côté, Pauline a monté une résidence avec 1 yourte et 1 roulotte, pour un accueil à la ferme ; et un coin restauration locale d’été, L'Abeille Gourmande. Francis exerce le métier de charpentier quand il n’est pas aux champs ou avec ses abeilles.
Quelles sont tes missions?
Emeline : Cette année, je travaille d’avril à fin septembre pour planter, entretenir et récolter les légumes. Il m’arrive aussi d’avoir à encadrer les wwoofers de passage qui n’ont pas forcément de formation en horticulture, mais dont l’aide est bénéfique en pleine saison !
Ce qui me plait dans ce métier, c’est d’être dehors et de travailler avec le vivant.
Qu'est-ce qui te plait dans ce métier ?
Emeline : Ce qui me plait dans ce métier, c’est d’être dehors, de travailler avec le vivant même si ce n’est pas toujours facile et d’avoir des missions diversifiées.
Pourquoi es-tu restée dans la région?
Emeline : Avant de revenir sur la région, je suis d’abord partie dans le Gard, un an pour travailler en production pour la ferme expérimentale les Plants de l’Olm, située à Saint Etienne De L'Olm (30) du groupe Arcadie, maison mère de la marque Cook pour les épices, et la marque L’Herbier de France pour les plantes aromatiques et médicinales. Par la suite, j’ai rejoint le Jardin des Antipodes, à Menton, qui produit des légumes, des aromatiques et des fleurs comestibles, notamment pour les restaurateurs et bien sûr des citrons ! Ne trouvant pas de poste dans mon secteur, faute de polyvalence, notamment dans la maîtrise d’engins, je suis rentrée chez mes parents pour trouver un emploi sur le territoire savoyard. Mon souhait est de rester dans une structure à taille humaine en agriculture biologique.
L'agriculture biologique, je suis tombée dans la marmite étant petite !
Le choix de l'Agriculture Biologique est-il important pour toi.
Emeline : Mes parents sont écologistes alors on peut dire que je suis tombée dans la marmite étant petite ! Depuis, je suis restée très engagée et ne me vois pas travailler autrement ! Pour moi cela est essentiel afin de ne nuire ni à la nature, ni aux producteurs et ni aux consommateurs en préservant la santé et l'environnement de tous !
Comment as-tu connu le Lycée Costa de Beauregard et cette formation?
Emeline : J’ai connu le lycée par le biais de ma mère et de mon grand-père qui était professeur d’horticulture à Reinach. Il venait de temps en temps au Bocage, enseigner. Suite à leurs conseils, je suis venue aux journées portes-ouvertes et je n’ai pas regretté !
Que t'a apporté le lycée?
Emeline : Le lycée m’a permis de savoir ce que je voulais vraiment faire car en sortant de mon Bac, je n’avais pas d’idée précise d’orientation.
Qu'est-ce qui t'a plu au lycée?
Emeline : Dans notre classe, nous étions 25 jeunes d’horizons très divers et il y avait une très bonne ambiance. J’ai aimé toutes les actions que nous avons menées au cours de l’année pour financer notre voyage d’étude autour de Genève et notre voyage en Crête. A titre professionnel, j’ai beaucoup appris des visites et suis même retournée travailler chez l’un des professionnels que nous avions rencontrés !
Où as-tu fait tes stages?
Emeline : J’ai fait un premier stage chez Arom’Antique. C’était passionnant pour moi qui voudrait travailler plus particulièrement dans les aromates et plantes médicinales. Mon second stage, je l’ai fait au potager de Terre et Humanisme, à Lablachère (07), une association qui forme et sensibilise les acteurs de l’agriculture paysanne et le grand public pour encourager l’agroécologie, inspirée de Pierre Rabhi. A la fin de mes études, pour mon apprentissage je suis retournée à Dullin (73), au Château Partagé, un habitat participatif, lieu de vie de cinq familles, où Thierry a installé son activité de maraîchage biologique, en traction équine, selon les principes de l’Agriculture Paysanne. Il vend sa production essentiellement dans un rayon de 10km.
La théorie permet de comprendre la pratique. Le stage permet de s’orienter.
Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants ?
Emeline : A mon sens, la théorie permet de comprendre la pratique. Le stage permet de s’orienter. Avoir une bonne connaissance des végétaux et de leur environnement est essentiel. Multiplier les expériences !
Quelle est ta plante préférée?
Emeline : J’aime bien l’Ancolie qui a une très belle fleur en forme de clochette. On la trouve aussi bien cultivée qu’à l'état sauvage.
Et puisque je travaille en maraîchage, je choisirai aussi la courgette qui est une plante étonnante. Les fruits peuvent aussi bien être longs que ronds et de différentes couleurs. En saison, on la récolte tous les jours car elle pousse très rapidement et peut devenir énorme si on la laisse. Les fruits blessés secrètent une sorte de gel pour cicatriser. On mange les fruits bien sûr, mais aussi les fleurs, tant en préparation sucrée ou salée. Les recettes à bases de courgettes sont innombrables...
Merci Emeline de ta visite...
Tu nous redonnes envie de tester de nouvelles recettes à base de courgettes.
Bonne continuation pour la suite et n'hésite pas à nous donner de tes nouvelles !
