Le constat s’impose, comme une évidence : il faut informer le public et valoriser les métiers de la petite enfance pour susciter de nouvelles vocations.
Une thématique prise à bras-le-corps samedi 6 mai par la Ville de Chambéry , en partenariat avec le Département, la Caisse d’allocations familiales, Pôle emploi et leurs partenaires avec l’organisation du premier forum gratuit consacré aux métiers de la petite enfance. Étaient notamment concernés le travail d’assistant maternel, d’auxiliaire de puériculture, d’assistance petite enfance, d’éducateur de jeunes enfants et d’infirmiers puériculteur. Au cœur du centre de congrès Le Manège, tables rondes, conférences, stands et exposition ont animé la journée, marquée par les visites de nombreux jeunes.
« On voit bien qu’il y a une désaffection »
« On voit bien qu’il y a une désaffection », souligne Lydie Matéo, adjointe chargée des parcours éducatifs, de l’éducation et de l’enfance. « Être auprès des enfants, c’est important, cela a du sens. Il y a de quoi motiver mais on a un peu de mal. Il faut valoriser ces métiers. Les élus locaux, en lien avec les habitants, sont les premiers sur la ligne de front. On essaie de répondre mais le problème doit être pris globalement. »
Au niveau national comme à Chambéry, on constate des difficultés de recrutement avec une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. « On espère pouvoir montrer l’attractivité de ce secteur, qui offre des débouchés intéressants. Il y a eu une revalorisation du point d’indice de la fonction publique et le Segur de la santé mais la filière médico-sociale est la moins bien rémunérée de la fonction territoriale », reconnaissent Julie Rambaud, conseillère municipale chargée de la petite enfance, et Mathilde Ingold, directrice du service petite enfance de la Ville.
Des leviers existent cependant pour Vincent Clerc, directeur de la Caisse d’allocation familiales de Savoie : « Des moyens, il y en a et il y en aura davantage, car la petite enfance est affichée comme une priorité gouvernementale. L’enjeu, et c’est le sens de ce forum, est sur les métiers : on peut avoir des millions pour financer et accompagner mais s’il n’y a personne pour accueillir les enfants, ça ne peut pas fonctionner. »
Extrait du Dauphiné Libéré, du 7 mai.
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