La première crèche à vocation d’insertion professionnelle a ouvert à Chambéry

Par les temps qui courent, rechercher un emploi peut s’avérer particulièrement difficile et chronophage, d’autant plus lorsqu’on a une famille à charge.

le Mercredi 30 nov 2022

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Pour lutter contre la reproduction des inégalités sociales, les institutions ont décidé d’agir au plus proche des populations concernées, soit dès la petite enfance.

Ce mercredi 30 novembre, le préfet de la Savoie a réuni plusieurs partenaires lors de la signature du Schéma départemental des services aux familles, qui s’appliquera jusqu’en 2024.

Il s’agit en fait d’un dispositif regroupant divers acteurs locaux - la Caisse d’allocations familiales (Caf), l’Union des associations familiales (Udaf), la Mutuelle sociale agricole des Alpes (MSA) et le conseil départemental -, dont l’objectif est de soutenir et d’accompagner les familles pour éviter l’exclusion sociale. Concrètement, lorsqu’un assistant social ou le CCAS identifie une famille qui n’a pas accès aux soins, il peut mobiliser l’ensemble des partenaires du dispositif pour proposer une prise en charge des enfants par un orthophoniste ou un ostéopathe.

Trouver des solutions de garde pour permettre le retour à l’emploi

Le projet qui illustre le mieux les actions du dispositif est encore l’ouverture de la crèche à vocation d’insertion professionnelle Trampoline à Chambéry, le 12 septembre dernier.

Le concept : réserver des places pour accueillir des enfants issus de familles aux minima sociaux pour libérer du temps aux parents afin de trouver un emploi ou suivre une formation.

Pour le moment, la crèche a ouvert vingt places, dont quatre pour le dispositif. S’il existe 70 établissements de ce type en France, il s’agit du premier en Savoie. « Le retour à l’emploi implique de trouver un mode de garde. Les parents signent un contrat avec les partenaires, qui les accompagnent durant six mois, renouvelables une fois, dans leur projet. L’objectif est de stabiliser leur situation professionnelle grâce à des horaires de garde élargis à 12 heures par jour », précise Éric Théry, directeur de l’Udaf.

À terme, elle devrait accueillir une trentaine d’enfants, dont 6 à 10 pour le dispositif.

 

Article du Dauphiné Libéré, Par Sarah CORTAY.