Ce qui guide le parcours, ce sont les rencontres

Rencontre avec Xavier Grandjean, ancien élève en BTS au Lycée Costa de Beauregard du CNEAP, à Chambéry.

le Mercredi 31 mars 2021

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Bonjour Xavier,

 

On passe d'un lycée à un autre... mais on reste sur la région et un peu dans la même maison...

Peux-tu s'il te plait brièvement présenter ton parcours à nos lecteurs ?

 

Xavier: Parti d'un CAP Production Horticole, j'ai fait un Bac Pro options maraichage et floriculture à Pressin et poursuivi mes études en BTS Production Horticole, option pépinière au Bocage. Pour terminer, j'ai suivi en alternance le distri-manager à l’ISETA. C’est ainsi que je suis entré dans le monde du travail, chez Botanic où j’ai travaillé à La Ravoire, pendant deux ans. Je suis retournée au Lycée de Pressin, non plus pour étudier, mais pour enseigner en production pépinière et m’occuper de l’exploitation qui couvre 4 hectares. De fil en aiguille, j’ai pris la direction adjointe de l’apprentissage. Par la suite, j’ai été recruté comme directeur adjoint au LAP de Saint-André, dont je suis à présent le directeur.

Ce qui guide le parcours, ce sont les rencontres

Comment es-tu arrivé à ce poste?

 

Xavier : Ce qui guide le parcours, ce sont les rencontres. Dans ces rencontres, il y a des personnes qui marquent, comme cela a été le cas de Marc Rossat-Mignod, actuel N°2 chez Botanic, mais aussi les chefs d’établissement qui m’ont guidé dans mon chemin d’étude et professionnel.

Aujourd’hui, à mon tour, je suis chef d’établissement du lycée Saint-André, entre Saint-Etienne et Montbrison. Je dirige un lycée de 400 élèves en formation scolaire, alternance et formation continue, dont 200 sont internes. Au LAP Saint-André, les jeunes se forment aux métiers équestres, des animaux de compagnie et aux services. Nous proposons la 4e/3e agricole, 3 CAP lié au monde hippique, 1 CAP service et 3 Bac Pro : Conduite et gestion d'une entreprise du secteur canin et félin - Elevage Canin et Félin (ECF), Technicien conseil vente en animalerie (TCVA), Conduite et gestion de l'entreprise hippique (CGEH). 3 formations peuvent se faire en apprentissage : BP JEPS Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport : Activités équestres mention équitation, Animateur Équestres (AE) et Palefrenier Soigneur, et deux en poursuite d’étude, en formation continue : Soigneur animateur animalier en parc zoologique et Assistant de cabinet et clinique vétérinaire.

Notre particularité, à la différence de Pressin ou du Bocage, c’est que nous avons seulement une animalerie sur site. Le reste de la pratique se fait directement chez nos partenaires.

 

Quelles sont tes missions?

 

Xavier : J’anime une équipe pluri-disciplinaire avec des contrats liés au Ministère de l’Agriculture, d’autres à l’association… Je m’occupe des jeunes, de leur suivi, des collaborateurs, des notes de services, des formations. Une partie de mon activité est aussi d’assurer la santé économique de l’établissement et son rayonnement extérieur et vis-à-vis des prospects, lors des salons, sur les réseaux sociaux, en lien avec la presse professionnelle et locale. En tant que chef d’établissement, j’accueille les familles et suis le garant du jeune tout au long de son cursus, de son entrée à sa remise de diplôme. J’ai aussi un rôle important à jouer, lié aux projets et au futur de l’établissement. Par exemple, en ce moment, nous préparons un gros chantier de construction de nouveaux plateaux techniques d’ici à 2022.

 

En tant que chef d'établissement, quelle est ta philosophie?

 

Xavier : Mon leitmotiv, c’est la promotion des personnes et de l’humain au sens noble du terme. J’ai envie que les jeunes diplômés donnent de leurs nouvelles et reviennent, comme futurs maitres de stage, enseignants, parents d’élèves… mais aussi la promotion du personnel, pour les faire évoluer au sein de la structure.

 

Il n’y a pas de routine quand on est chef d’établissement !

Qu'est-ce qui te plait dans ce métier?

 

Xavier : Ce qui me plait, c’est la diversité des missions. Il n’y a pas de routine quand on est chef d’établissement ! D’ailleurs les journées ne se passent jamais comme on les avait prévues. On palie aux problèmes des uns, on fait une rencontre qui nous amène à travailler d’autres réflexion. Il y a toujours des imprévus ! Je trouve aussi que c’est une chance de pouvoir travailler avec un public si varié : le matin, je vais discuter avec un jeune, après j’aurai un rendez-vous avec un parent, puis je recevrai un adulte en reconversion et je terminerai ma journée par un point avec ma comptable… Je n’ai pas l’expertise dans tous les domaines, mais je sais où chercher les solutions. Mon rôle est d’être une personne ressource, de rester en veille sur tous les sujets pour ne pas être dépassé. Si j’ai réussi à faire le saut entre ma formation horticole et l’animal aujourd’hui, c’est que je sais m’intéresser et m’imprégner de la profession.

 

Comment as-tu connu le lycée Costa de Beauregard?

 

Xavier : J’ai été guidé ! Pour entrer à Pressin, j’ai suivi un ami, fils d’agriculteur avec qui je passais beaucoup de temps dans les champs. A Pressin, le chef d’établissement, Louis de Lansalut venait du lycée du Bocage et le Père Christophe allait travailler là-bas. J’ai naturellement suivi leurs conseils.

 

Qu'est-ce qui t'a plu au lycée?

 

Xavier : Ce qui m’a plu, c’est la philosophie du lycée et l’acquisition de l’autonomie. Cette fois, le soir, je ne rentrai pas chez moi. J’ai aimé, cette entrée progressive dans la vie d’adulte.

Le Lycée a été un vrai boost au niveau des études.

Que t'a apporté le lycée?

 

Xavier : Le Lycée a été un vrai boost au niveau des études. Le niveau en BTS est plus poussé, plus exigeant. Cela a été un vrai tremplin dans ma carrière professionnelle et j’y ai rencontré beaucoup d’amis avec qui je garde le contact encore aujourd’hui.

 

Te souviens-tu où as-tu fait tes stages?

 

Xavier : Lors de mon BTS, j’ai fait mon premier stage aux pépinières de Laurent Chazottier, sur les premières pentes des Monts du lyonnais, le spécialiste des plantes pour haies. Sur son conseil, j’ai fait mon deuxième stage chez Fougère Vaudaine, des pépinières familiales, sur les coteaux de Seyssuel, qui font du hors sol et de la pleine terre.

Ici, comme à Pressin ou au Bocage, on cultive le lien avec les professionnels !

Au cours de ton parcours, tu as fait 3 établissements CNEAP et du réseau Don Bosco. Quelles sont les similitudes entre les 3 établissements ?

 

Xavier : Les trois établissements sont professionnalisant et responsabilisant. Ici, comme à Pressin ou au Bocage, on cultive ce lien avec les professionnels grâce à des visites, des rencontres, des activités de terrain et on guide les jeunes vers leur autonomie. Dans ces 3 établissements, on laisse la chance aux jeunes, mais aussi aux collaborateurs pour monter leurs projets, avec une grande liberté.

 

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants ?

 

Xavier : Je leur conseil de faire les études qui leur plaisent et d’aller au bout ! Je les encourage aussi à bouger, à quitter le nid familial pour trouver le métier qui leur plait.

 

 

 

Un grand merci Xavier pour ton temps.

Au plaisir de tisser des liens entre nos 2 établissements du réseau CNEAP et salésiens.