Mercredi matin, les élèves de BTS 1 MV - Métiers du végétal (auparavant PH - Productions Horticoles) ont rencontré Cédric Simonin, chef de culture aux Pépinières Cholat pour visiter le siège à la Cassine et découvrir les nombreuses facettes de son métier.
Cholat qui vient de fêter ses 60 ans est une entreprise familiale du bassin chambérien. Une cinquantaine d'employés travaillent chez Cholat Jardin, quarante autres aux Pépinières Cholat. En pleine saison, cet effectif peut monter à une centaine de personnes réparties sur deux sites : Chambéry (3 hectares) et Bellemont-Tramonet (250 hectares de culture pleine terre et 5 hectares de culture hors sol), près de Pont-de-Beauvoisin. Au total, ce sont 20 000 tiges contre-plantées, 7 000 en cépés et 5 000 conifères, 26 000 articles qui sont proposés aux collectivités locales, aux professionnels notamment les paysagistes, à l'export et aux particuliers.
Le savoir N°1 pour travailler en pépinières, c'est la reconnaissance des végétaux, en toutes saisons et pour réussir, il faut être passionner. Cédric a même admis que si un jeune se présentait en connaissant ne serait-ce que 10% des végétaux ici, il serait embauché et les a vivement invité à venir et revenir travailler leur reco ici !
"Il ne faut pas bachoter, il faut aimer ça!"
Il faut dire qu'aujourd'hui, on peine à recruter un bon chef de culture, or, dans ce secteur, 90% de la réussite est dû au savoir-faire : le greffage, la multiplication, mais aussi de plus en plus le juste arrosage.
Au cours de la visite, nous avons vu les plantes de rocailles, les vivaces, les graminés, les roses, les arbustes en Cépée et les arbres mais aussi des nouveaux produits comme les avocatiers, le pistachier, l'agave, le goji, le ciste, la sauge, la verveine de Buenos Aires, le perovskia, le néflier, le jujubier, le cornus kousa, l'arbre à soie... de nouvelles gammes qui pourraient un jour remplacer nos épicéas et charmes qui ne supportent pas la chaleur.
Cédric nous a aussi montré les différents types d'arrosage, l'air pot, parlé du paillage au chanvre utilisé et des terreaux qu'il privilégie.
Alors que les pépiniéristes travaillent sur des cycles de culture longs, il voit que le métier va devoir rapidement s'adapter aux changements liés au climat.
A lire, l'article des Echos : La volonté des villes de planter massivement des arbres met sous tension les pépinières.
