Les élèves de la classe de CAPA 1 MAH/ JP ont participé à leur semaine SDD (Santé et Développement Durable) du lundi 13 novembre au vendredi 17 novembre 2023, organisée par leurs enseignants.
Lundi après-midi, Mme Bigot, policière est intervenue pour faire de la prévention. 30 ans de carrière lui ont permis de travailler dans de nombreux services, en patrouille, à la BAC (brigade anti-criminalité), au l'îlotage, sur des enquêtes judiciaires... Aujourd'hui, elle intervenait au Lycée pour faire de la prévention sur l'addiction aux drogues.
Ensemble, nous avons tenté de définir une drogue. "C'est nuisible" ont répondu les uns. "C'est quelque chose qui abîme tes neurones" ont répondu les autres. Nous avons recensé les différentes drogues et leurs psychotropes connus : l'alcool - éthanol, le tabac (cigarette, Puff - cigarettes électroniques jetables) - nicotine, les médicaments - tramadol, morphine et les stupéfiants (canabis, champignon, héroïne, cocaïne...) - THC... Pour s'entendre, nous avons accepté la définition suivante : la drogue est une substance psychoactive, naturelle ou synthétique, licite et réglementée ou illicite consommée pour modifier son état de conscience et qui rend dépendant celui qui la consomme.
Avant de faire l'autopsie d'un poumon de fumeur, nous avons commencé par celle d'une cigarette : plomb, acétone, butane, arsenic... Les élèves savaient qu'une cigarette n'était pas un produit naturel et certains élèves se sont même étonnés que ce produit soit toujours en vente, mais sa vente rapporterait plus que ne coûte la guérison des personnes qui en sont malades.
Nous avons parlé des règlementations qui visent à en limiter l'usage: comme l'interdiction de vendre des paquets aux mineurs, la limitation des ventes de cartouche, le prix... Nous n'avons pas eu le temps de parler de la loi Evin...
Le conseil en matière de prévention pour les jeunes, c'est de ne jamais commencer... Aujourd'hui le débat est ouvert sur les effets des cigarettes électroniques et des Puffs sur lesquelles l'OMS ne se prononce pas, faute d'avoir le recul nécessaire sur la population de vapoteurs.
Après le tabac, nous avons parlé de l'alcool et de ses effets sur le corps et notre comportement et rappelé qu'être en santé, regroupe la trilogie : être bien physiquement, moralement et socialement.
Mme Bigot nous a raconté quelques histoires de personnes sous l'emprise d'alcool qui ne se rappelaient absolument pas de leurs actes, une fois revenus à la normale. Nous avons évoqué les risques : accidents, maladies, violence, stress, angoisse, isolement, perte de repères que peuvent connaître des personnes qui en boivent et en abusent.
Pour pouvoir consommer, avec "modération" et connaitre la limite autorisée sur la voie publique (avant l'ivresse), nous avons parlé des doses bar - les doses servies au bar représentant quelque soit l'alcool proposé : 0,2g d'alcool.
Comme tous nos jeunes sont potentiellement de futurs conducteurs ou en phase de le devenir, nous avons discuté des sanctions prévues au volant. En France, conduire avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 0,8 g/l de sang est un délit : Acte interdit par la loi et puni d'une amende et/ou d'une peine d'emprisonnement inférieure à 10 ans.
La limite autorisée est de 0,5 g d’alcool par litre de sang, soit 2 doses bar. Pour les conducteurs titulaires d’un permis probatoire, et ceux en situation d’apprentissage, les conducteurs de véhicules de transport en commun ou dont le droit à conduire est limité aux véhicules équipés d'un EAD, la limite fixée est de 0,2 g par litre de sang, autant dire une tolérance 0 et de rappeler que le moindre accident corporel, sur la route suppose forcément que le conducteur ou les conducteurs impliqués seront invités à souffler dans le ballon pour connaitre leur emprise d'alcool, lors des faits.
Pire, si une consommation de stupéfiants est associée à un taux d’alcool prohibé, le conducteur est passible de 3 ans d’emprisonnement, de 9 000 euros d’amende, d’un retrait de 6 points, d’une suspension ou annulation de 3 ans au plus du permis de conduire, de l’obligation d’accomplir à ses frais un stage de sensibilisation à la sécurité routière et d’une immobilisation ou confiscation du véhicule.
Avant de finir son intervention, la policière a parlé des drogues : canabis ou autres, en montrant un petit film pour voir comment tout peu commencer et en être avisé. Dans le court-métrage, deux amis discutent quand l'un propose à l'autre d'essayer une drogue. Tout laisse entendre que la fille acceptera la proposition de son ami et pourtant, elle va renoncer. Dire non, c'est se positionner, c'est aussi prendre soin de sa santé et se préserver.
Au cours de cette semaine, ils ont eu l'occasion de travailler sur la gestion des déchets, avec l'intervention de Grand Chambéry, de rencontrer Mme Bigot, policière, pour un atelier de prévention aux addictions, de préparer un petit déjeuner équilibré, de passer une journée avec les compagnons d'Emmaüs avant de passer deux jours de formation aux premiers secours.