On travaillerait plus, si nous étions plus nombreux car la demande en végétaux explose.

Rencontre avec Yann Marin, ancien élève en BTS Production Horticole et Paysage au Lycée Costa de Beauregard, du CNEAP, à Chambéry.

le Vendredi 08 oct 2021

Yann Marin (2) Yann Marin (2)  

 

Bonjour Yann,

 

Un grand merci d'être avec nous. J'espère que tu n'es pas trop fatigué de tes six mois de marathon pour tenter de décrocher le Fiacre d'Or 2021.

 

Peux-tu s'il te plait te présenter en quelques mots?

 

Yann: Je m’appelle Yann Marin, j’ai 38 ans et vis à Yenne. Après un cursus classique au Lycée Louis Armand, et mon Bac S en poche, je me suis tourné vers la formation en BTS Production Horticole. Suite à ces deux années, j’ai suivi une License en agriculture raisonnée à Montpellier qui m’a ouvert des portes plus générales sur l’agriculture et la protection de l’environnement. A l’issue de ce parcours de formation, je suis parti 1 an en Nouvelle Zélande, voyager et travailler dans l’agriculture. A mon retour, j’ai travaillé en jardinerie et en production arboricole en Suisse avant de monter mon entreprise en rachetant dans mon village, un fonds de commerce : "C’est ma nature" est né !

Le frein à notre développement, c’est le manque de main d’œuvre.

Où travailles-tu aujourd'hui?

 

Yann : Depuis 13 ans, je suis gérant du magasin de fleurs, C’est ma nature, à Yenne ! Au début, nous nous étions lancés ma femme et moi dans cette aventure. Elle avait le bagage en fleuristerie, je connaissais la production horticole et on s’est lancé ! C’est un métier dans lequel on travaille beaucoup, sans compter ses heures, week-end et fête inclus. Nous avons reçu plusieurs reconnaissances dans la profession comme le Concours Qualité Totale 2015 et le Fiacre de Bronze en 2018. A présent, ma femme s’est retirée pour s’occuper de notre famille et je collabore avec 3 employées à plein temps, qui m’aident en boutique, sur les bouquets, les projets, les commandes en ligne…  En réalité, on manque un peu de bras pour pouvoir tout faire. Le frein à notre développement, comme dans beaucoup de secteurs, c’est le manque de main d’œuvre. On travaillerait plus, si nous étions plus nombreux car la demande en végétaux explose.

 

Pensez-vous que nous perdions des profils au profit de la Suisse, plus offrante en matière de salaire?

 

Yann : Je ne pense pas. Les gens en reviennent de l’eldorado Suisse : le coût de la vie, les conditions de travail... En Suisse, on peut perdre son travail du jour au lendemain ! Les gens ici sont plus en recherche de qualité de vie !

 

Quelles sont tes missions?

 

Yann : J’ai pris la partie gestion, administrative, la logistique, les achats. Mais dans une petite entreprise, on fait un peu de tout !

Ce qui me plait dans ce métier, c’est le commerce avant tout !

Qu'est-ce qui te plait dans ce métier ?

 

Yann : Ce qui me plait dans ce métier, c’est le commerce avant tout ! J’aime les échanges que je peux avoir avec mes clients et vendre du vivant ce que je n’ai pas trouvé en travaillant en horticulture et en jardinerie, plus impersonnel. Ici, je travaille avec le beau, le côté sensible, les émotions des gens.

 

Comment as-tu connu le Lycée Costa de Beauregard et cette formation?

 

Yann : Ayant étudié à Chambéry et me destinant aux métiers du vivant, je me suis rapidement orienté vers le Bocage, l’école du coin dans ce domaine.

 

Que t'a apporté le lycée?

 

Yann : Le lycée m’a apporté de bonnes bases et des bonnes connaissances en horticulture. Je garde de très bons souvenirs de Madame de Saint Phalle qui est une excellente professeure et de bonnes relations.

 

Qu'est-ce qui t'a plu au lycée?

 

Yann : Le lycée est à taille humaine, familial. Je me souviens avoir eu de bons professeurs, avec une bonne pédagogie ! La promotion était sympa et l’emplacement du lycée est très agréable. Je garde de bons souvenirs de ces années d’étude.

 

Où as-tu fait tes stages?

 

Yann : J’ai fait mes deux stages en horticulture. L’un dans l’entreprise Martin à Aix les Bains qui faisait plus spécifiquement de la vente en gros, puis chez Rivet, devenu Gamme Vert, à Chindrieux, un horticulteur traditionnel.  Un stage qui m’a plu, en raison du bon contact que j’avais avec le personnel…

Aujourd’hui, celui qui fait bien son travail est récompensé.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants ?

 

Yann : Mon conseil serait de faire preuve de sérieux et de bien faire ce qu’ils font et aiment faire. Aujourd’hui, celui qui fait bien son travail est récompensé. Il faut être rigoureux et avoir la volonté de bien faire pour s’en sortir !

 

Quelle est ta plante préférée?

 

Yann : Ma plante préférée est une plante d’intérieur : le beaucarnea pour son esthétique et sa résistance.

 

 

Merci Yann pour ton témoignage!

On te souhaite un commerce florissant pour cette année et espérons qu'un Fiacre d'Or viendra rejoindre celui de bronze!

 

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