Visites expérimentales

Visite des stations d’expérimentation maraichères et horticoles de Brindas.

le Mercredi 15 mars 2023

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Mercredi, les élèves de terminale et les BTS Production Horticole sont allés visiter, à Brindas, dans l'ouest lyonnais, deux stations expérimentales ASTREDHOR Auvergne-Rhône-Alpes, anciennement appelé RATHO (Rhône-Alpes Technique Horticole) et le SERAIL avec leurs enseignants, Michèle de SAINT-PHALLE, Gabriel REA et Loïc TILLY.

 

Sur place, Stéphane FLAMMIER, directeur administratif des deux structures, en charge du financement des essais et Pascal SABATIER, technicien à Astredhor AURA ont fait la visite.

 

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A l'origine, l'association du RATHO a été créée en 1986 pour répondre à la volonté des professionnels de l'Horticulture de Rhône-Alpes, de se doter d'un outil d'expérimentation aux infrastructures reproduisant les conditions de culture d'une exploitation horticole. Sa mission est de mettre en œuvre et valoriser des projets d'expérimentations pour répondre aux besoins des horticulteurs, des pépiniéristes, des entreprises de paysage, des collectivités territoriales, des établissements d'enseignement, des jardineries de la région. Sur les 450 horticulteurs du secteur, 120 sont adhérents. Sept à huit personnes travaillent sur le site de 2.7 hectares sous abri ou en plein champ pour répondre aux besoins d'expérimentations scientifiques qui peuvent durer de 1 à 6 ans, avec une moyenne de 3 ans. Chaque année, seuls 20 à 30% des projets proposés sont validés et financés, ce qui fait que la station suit 8 à 12 projets en même temps. La plupart des essais sont financés par des institutions publiques comme France agrimer, la région ou l'interprofession, comme Valhor, cependant, 20% doit obligatoirement être financé par la station, sur ses fonds propres (essais privés, formation, vente de produits à la marge, cotisations des adhérents ou au soutien d'entreprises privées).

Une fois les tests éprouvés, trois conseillers techniques tournent sur les exploitation de la région pour apporter leur expertise aux adhérents, remonter les besoins à la station et diffuser les résultats d'essais. C'est ainsi que la SARL du Bocage, adhérente à Astredhor AURA, bénéficie des visites d'Hubert Breton.

Côté SERAIL (Station d'Expérimentation Rhône-Alpes Information Légumes). Les adhérents sont les chambres d'agriculture qui représentent les 1800 maraichers du Rhône-Alpes. Là encore six personnes sont là pour s'occuper des 6 hectares de la station. Les études portent sur la trentaine d'espèces légumières représentatives de la région Rhône Alpes.

Si Astredhor AURA est centrée sur l'ornement et SERAIL sur le maraichage, il arrive que les essais des uns, profitent aux autres. Ainsi, la serre bioclimatique expérimentée par Astredhor AURA a surtout vu ses applications en maraichage...

 

Toutes les expérimentations menées sur ces deux stations portent sur les préoccupations technico-économiques rencontrées dans les entreprises et qui répondent aux cahiers des charges des fonctions publiques (principaux financeurs des recherches), qui tendent vers une horticulture durable respectueuse de l'environnement. Les sujets peuvent porter sur les thèmes bioclimatiques, d'énergie, d'économie d'eau, de bio-compost, de diversification des outils et de revenus avec de nouveaux modes de production comme l'aquaponie.

D'ici quelques jours, la station testera aussi toutes les nouvelles gammes de salade, tomate, basilic, pétunia ou bégonia avec les grands semenciers partenaires, pour mettre à jour le catalogue de choix des horticulteurs.

 

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Les élèves ont pu voir les serres bioclimatiques où la chaleur est emmaganisée dans des bidons d'eau et restituée la nuit, et le test Carbon'AURA, pour réduire l'empreinte carbone des productions horticoles ou encore l'installation aquaponique (projet APIVA, terminé en 2021). En tunnel, ils ont pu observer le projet COSYNUS, visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires en favorisant la biodiversité pour réguler les ravageurs sous abris et en extérieur, apercevoir l'expérience d'un tunnel rose sur les cultures ou encore le projet MIPS de maraîchage intensif sur petite surface qui permettra de resortir les critères de réussite pour former les jeunes en projet d'installation, tout en répondant au mieux aux nouvelles attentes des néo-ruraux pour se sortir un revenu suffisant, sans sacrifier tout son temps à sa production. D'autres essais sont menés pour tester la résistance de nouvelles variétés de salade au brémia, à l'économie d'eau sur les Pervenches de madagascar, Calibrachoas, Pentas, Begonias semperflorens et Géraniums, l'association de vivaces et arbustes résistants au sec et au froid, des paillages alternatifs au plastique (chanvre, BRF, capillum : mélange de cheveux et de laine)....

 

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La station est également un centre d'accueil, de rencontre et d'échange pour tous les partenaires de la filière horticole. C'est aussi un lieu de stage ou d'apprentissage passionnant pour les élèves de nos établissements agricoles.