Ce matin, une vingtaine d’élèves accompagnés de leurs enseignants, Mesdames Dumas, professeur d’histoire et de Saint Phalle, professeur en horticulture et Monsieur Réa, enseignant en paysage se sont rendus à la Maison des Illustres, du jeune Jean-Jacques Rousseau, Les Charmettes, où il passa les plus belles années de sa vie.
En visitant cette maison de « campagne », bien préservée de l’urbanisme de Chambéry, Anaïs Baillon, médiatrice culturelle nous fait replonger au siècle des lumières.
Si le mobilier n’est pas forcément celui de Rousseau, il reste d’époque et donne une idée de l’aménagement d’une maison d’été, au XVIIIe siècle. Dans la salle à manger de la baronne de Warens, sa protectrice, la reproduction du cadastre de Chambéry rappelle que Jean-Jacques Rousseau, jeune orphelin, dessinait un temps, des mappes pour vivre. Un tableau représente son portrait et ses qualités : une plume pour l'écrivain, le livre du philosophe « le contrat social » et sa devise, « Vitam impendere vero » : « Consacrer sa vie à la vérité » du poète satirique Juvénal, reprise par Rousseau dans sa lettre à d'Alembert. Il est la seule œuvre originale de la maison en raison de l'humidité ambiante.
Rousseau était aussi musicien autodidacte et enseignait cet art aux jeunes filles de la bourgeoisie. Dans la salle attenante se trouve une épinette et quelques modèles de partitions à chiffres et lettres qu’il aurait aimé faire reconnaitre par l’académie des Arts, en 1742. A l’étage, deux chambres. L’une appartient à Madame de Warens, l’autre, avec son authentique papier peint déjà plusieurs fois restaurés, à Rousseau.
Ce qui fait le bonheur de l’écrivain aux Charmettes, ce sont des petits bonheurs simples “qui équivalent à un siècle de vie”. C’est ici qu’il va poursuivre son éducation de 1736 à 1742 et commencer son « magasin d’idées » : un premier amour mêlé à des apprentissages, le plaisir de lire toute sorte de littérature pour construire un savoir encyclopédique, de jouer de la musique et de profiter pleinement de la nature environnante.
Pour terminer cette visite, Mesdames Bazan, professeur en paysage et Spirito, enseignante d’anglais, ont rejoint les élèves au jardin "à la française", pour une visite à la découverte des plantes qui le composent : une collection de plantes médicinales, potagères, fruitières et aromatiques et approfondir la lecture du paysage.
Classée monument historique depuis 1905 et désormais propriété de la ville, la maison, qui date de 1660, se visite toute l’année. Elle accueille environ 14 000 visiteurs par an. Ce week-end, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les Charmettes ouvrent leurs portes sur l’univers de Jean-Jacques Rousseau, avec ses décors et objets anciens et son jardin.
La leçon d'anglais du jour...
What’s a priest garden ?
The priest garden has its origins in religion. The parish garden is a closed place , near the presbytery, full of flower beds to bloom the church. As the name suggests, it is dedicated to the priest and must be able to meet all his needs, thus, a mix of fruit trees, vegetables, aromatic and medicinal plants and boxwood. The priest garden had three main vocations, namely to feed, care and decorate. It is above all a place of rest, contemplation and meditation.