Moi qui détestais l’école, j’ai souhaité poursuivre mes études supérieures

Rencontre avec Matthieu Blain, ancien élève en BTS au Lycée Costa de Beauregard du CNEAP, à Chambéry.

le Mardi 06 avr 2021

Matthieu Blain Matthieu Blain  

 

Bonjour Matthieu,

 

C'est grâce à Eloyse qui t'a retrouvé à Paris, que nous avons pu avoir ton contact ! On est ravi !

Peux-tu s'il te plait brièvement nous présenter ton parcours ?

 

Matthieu: J’ai fait un Bac S puis, pour suivre le parcours de mes parents ingénieurs, je me suis inscrit en DUT en génie thermique et énergie, à Belfort. Cela ne m’a pas plu du tout. J’ai voulu me réorienter dans une formation liée aux plantes et c’est ainsi que j’ai rejoint le BTS Production Horticole du Bocage. A cette époque, nous pouvions avoir 3 diplômes en 3 ans, ce que j’ai fait ! Moi qui détestais l’école, j’ai souhaité poursuivre mes études supérieures. J’ai suivi à l’ITIAPE, un cursus d’ingénieur paysagiste en apprentissage. Pour suivre ma compagne qui étudiait à Paris, je suis entré aux Jardins de Gally qui me prenait 3 ans, en alternance, sur la capitale.

 

Comment es-tu arrivé à ce poste?

 

Matthieu : A la fin de mon école, en mai 2016, je suis resté à l’Agence Paris Est Bagnolet des Jardins de Gally. Pendant 1 an et demi, j’étais chef de secteur en création intérieure. Nous avons réalisé les murs végétaux de l’aéroport CDG et de la station de métro Bel Air à Paris ! Nous avons mon équipe et moi-même réalisés de très bons chiffres ! Du coup l’année suivante, j’ai pris la tête des créations intérieures et extérieures avec des projets au restaurant Big Mama, à Station F., et la Cour d'honneur Maison Belle Epoque, Perrier et Jouët à Epernay. Un an après, je suis devenu Responsable d’Exploitation de cette agence. J’ai 35 personnes à charge et gère 4 millions de chiffre d’affaire.

 

Quelles sont tes missions?

 

Matthieu : Je m’occupe de toute la partie "exploitation" : la relation client, les accords fournisseurs, le chiffrage (en lien avec le service commercial), les objectifs de marge, les budgets, les bilans de chantier, la facturation et travaille en collaboration avec deux conducteurs de travaux. Une grande partie de mon travail consiste aussi à gérer les plannings, les ressources humaines et le matériel. Enfin, je m’occupe aussi de la formation du personnel. Dans mes derniers chantiers, j'ai réalisé pour KDDI France, une entreprise japonaise de télécommunication, rue Léon Frot, une terrasse végétalisée qui a vocation à devenir un jardin potager sur dalle, ouvert aux habitants du quartier. En ce moment, je m'occupe des jardins sur dalle pour le nouveau Palace parisien : le Bulgari Hôtel, dans le Triangle d’or, près du George V qui devrait ouvrir d'ici peu...

Les relations humaines, c’est à la fois ce qu'il y a de plus difficile à gérer et ce qu'il y a de plus intéressant !

Qu'est-ce qui te plait dans ce métier?

 

Matthieu : Ici, ce qui me plait, c’est avant tout les relations humaines. C’est à la fois le plus difficile et le plus intéressant ! Dans mon travail, je parle avec tout le monde : du stagiaire, en passant par l’ouvrier, nos clients, nos fournisseurs et mes patrons. La deuxième chose que j’aime c’est gérer les chiffres de tous les services pour les optimiser et bien entendu, je ne ferai pas tout cela s’il n’y avait pas mon amour des plantes !

 

Comment as-tu connu le lycée Costa de Beauregard?

 

Matthieu : J’ai connu le lycée car il était le plus près de chez moi !

J’étais aussi intéressé par la double formation proposée avec le BTS PH et AP, doublé de la License.

J’ai choisi la filière horticole par amour des plantes...

Vers quelle spécialisation t'es-tu orienté et pourquoi?

 

Matthieu : J’ai choisi la filière horticole par amour des plantes et le BTS pour apprendre les techniques de l’amendement, de l’agronomie et la reconnaissance végétale, à la base. J’avais de la famille dans l’agriculture et j’ai toujours aimé les végétaux. Quand j’étais enfant, j’adorai aller en forêt ramasser les champignons et jardiner avec mon oncle. Je pensais devenir pépiniériste, mais lors de mes études, il n’y avait pas tant de débouchés dans la filière.

 

Qu'est-ce qui t'a plu au lycée?

 

Matthieu : J’ai passé trois très bonnes années au lycée du Bocage. J’ai apprécié l’ambiance, les enseignants et les petits effectifs ! Je suis passé d’amphi à 200 à une classe de 12 élèves. Hébergé à l’internat, j'en ai profité pour donner des cours de maths à un jeune du lycée qui est passé de 3 de moyenne à 9 ! C'était pour moi une grande fierté!

 

Que t'a apporté le lycée?

 

Matthieu : J’ai découvert la reconnaissance des végétaux avec monsieur Tilly, l’expérimentation, l’agronomie avec madame de Saint-Phalle, des cours dont je continue à me servir aujourd’hui encore, les visites chez des professionnels très intéressants et surtout d’excellents professeurs !

 

Te souviens-tu où as-tu fait tes stages?

 

Matthieu : J’ai fait un premier stage de 4 semaines chez de Trimen aux Pays-Bas, puis un stage de 8 semaines à la Roseraie LAPERRIERE, avec les deux frères, Philippe et Richard, à St Quentin Fallavier (38). C’est eux qui m’ont encouragé à poursuivre mes études.

En Aménagements Paysagers, je n’ai fait qu’un stage chez Le Nouveau Paysage à Corbas.

La reco, c’est super important et quand on aime les plantes, cela va de pair.

Quels conseils donnerais-tu aux futurs étudiants ?

 

Matthieu : Il faut travailler ! C’est vous qui faites votre scolarité ! Les métiers du végétal sont des métiers de passion. Il ne faut pas rêver de devenir riche, mais être passionné par son sujet. A mon sens, c’est important de savoir se différencier. La reco, c’est super important et quand on aime les plantes, cela va de pair. Il ne faut pas avoir peur de mettre les mains dans la terre et vivre différentes expériences de terrain.

 

Quand on est passionné, comme toi, peut-on avoir une plante préférée?

 

Matthieu: Ma plante préférée, c’est le Quercus robur : le chêne car c’est le plus bel arbre et qu’il a une très grande vie !

C’est majestueux, calme et chargé d’histoire. Il s’agit d’être vivant ayant vu sous ses branches une grande partie de nos ancêtres !

 

 

Un grand merci Matthieu pour ton témoignage.

Bonne continuation à toi !

 

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Photos du data Center de KDDI France, une entreprise japonaise de télécommunication, rue Léon Frot.