Monsieur le Provincial des Salésiens, Cher Père Daniel
Mesdames, Messieurs les élus,
Monsieur le Président de l'Enseignement Agricole Privé, Cher Président
Mesdames Messieurs les administrateurs, salariés, enseignants,
Mesdames et Messieurs, Les Amis et bienfaiteurs du Bocage,
Chers jeunes de la Maison, élèves, étudiants et apprentis,
Mesdames et Messieurs,
Il y a des années riches ! Je vous prie par avance de m’excuser, mais je dois faire honneur à de nombreux acteurs et projets ; je serai donc un peu plus long que l’année dernière.
Voilà presque quatre ans que je chemine avec vous, découvrant année après année nos figures inspiratrices, et en particulier, en cette année 2025 que nous avons choisie de consacrer à notre fondateur, à l’occasion de la programmation de sa béatification : l’Abbé Camille Costa de Beauregard.
L’organisation des festivités de cette « année Camille », sous le regard bienveillant de notre Provincial, dans laquelle s’inscrit notre journée festive traditionnelle du 1er mai, est pilotée par la maison. Elle s’inscrit dans l’action d’un Comité de Pilotage conjoint avec le diocèse, qui porte et coordonne l’ensemble des actions tournées, quant à lui, vers l’objectif de la béatification et des trois jours des 16, 17 et 18 mai.
Je précise ici que la suspension des festivités ne suspend pas leur préparation ! La décision ne nous appartenant pas, nous attendons les décisions qui seront prises et transmises par les services du Vatican via l’archevêché. Je vous invite donc vivement à vous inscrire sur le site du diocèse pour la célébration du 17, si ce n’est déjà fait, afin que nous puissions organiser au mieux l’accueil de tous et tenir informées chacune des personnes inscrites, au fil des informations dès qu’elles nous parviennent.
Qu’il me soit permis de remercier ici, à cette occasion, notre archevêque bien sûr, mais également le P. Dupraz et Vincent de Rivaz, qu’il a délégué comme pilote du comité de pilotage de la béatification, dit communément COPIL. À travers eux, je veux rendre hommage bien sûr au travail du Comité canonique qui œuvre depuis plus de 12 ans autour du Père Chiron – qui nous a rappelé avec beaucoup d’humour hier à la Sainte Chapelle combien il y avait eu de ‘petits’ miracles au cours de la reconnaissance du miracle dont a bénéficié le jeune René Jacquemoud en 1910 – mais aussi à l’ensemble des membres actifs du COPIL qui se donnent avec beaucoup d’énergie pour que ces festivités puissent se dérouler dans un climat à la fois priant et festif, tout en jalonnant le cheminement vers la béatification de nombreux événements pour mieux connaître la figure de Camille et la dimension universelle de son message et de son action. J’ai une vraie pensée pour remercier chaleureusement tous les bénévoles qui se sont engagés et les conjoints de toutes ces personnes qui donnent sans compter de leur temps à l’ensemble de ces préparatifs.
Je dois aussi faire une mention spéciale pour le Procureur Général Viout, pour son aide précieuse depuis de nombreux mois, notamment en soutien de notre Père Patrick Gaso dans la réalisation d’une magnifique exposition tout public que vous pouvez découvrir, dont un exemplaire est disponible pour circuler en Savoie et un autre à Paris pour qui souhaite en disposer quelques jours ou semaines.
Je voudrais souligner maintenant l’engagement de toute une communauté éducative dans ces événements, engagement qui ne va pas de soi au regard de sa dimension chrétienne, qui n’est pas nécessairement partagée par tous, tant notre communauté est à l’image de notre société d’aujourd’hui. Pour autant, découvrir, redécouvrir, reconnaître sa place, s’approprier cette figure de fondateur fait son chemin et nous permet de découvrir toute la richesse de notre enracinement.
Au Bocage, l’année Camille a été lancée lors d’une belle journée réunissant l’ensemble de nos professionnels autour du Père JM Petitclerc, sdb, le 17 janvier, qui nous a aidés à approfondir l’approche pédagogique propre à notre inspiration salésienne, traduite à travers les figures de la pédagogie de Camille et de celle de Don Bosco. Je redisais en conférence de presse il y a quelques jours combien cette inspiration salésienne, dans la continuité du message offert au monde par notre évêque savoyard et docteur de l’Église, St François de Sales, fondée sur la douceur, était le terreau de notre action éducative, la garantie de l’infini respect de la liberté des personnes, et le cadre permettant l’alliance avec le jeune, qui seule permet d’accéder à sa raison, d’installer la confiance, et de construire une action éducative faite de bienveillance et d’exigence pour permettre de grandir et d’être accompagné dans toutes les dimensions de la personne.
Ce sont les fondamentaux de notre projet associatif que nous revisitons pour les réinstaller comme les fondations de notre maison commune.
Puis la mobilisation de la communauté s’est poursuivie, je me limite à lister : à travers l’opération « Étoile » et la rénovation de la chapelle, l’accueil de la messe télévisée du Jour du Seigneur le 16 février, puis l’accueil des entrepreneurs et dirigeants d’entreprise le 27 mars, la conférence annuelle avec la Fondation Don Bosco et la Banque Cholet Dupont Oudard à Paris le 1er avril, et aujourd’hui, le 1er mai, notre fidèle journée festive autour de l’exploitation pédagogique, dont je rappelle qu’elle est ouverte toute l’année, six jours sur sept, de 8h30 à 12h et de 14h à 19h, et qui porte notre projet de formation aux métiers du végétal et de l’horticulture, ainsi que notre professionnalisme.
La communauté poursuit son engagement en préparant le grand cortège du 16 mai, qui symbolisera le partage que nous acceptons de faire de notre fondateur. C’est un travail de dépossession qui s’impose à nous. La figure de Camille n’appartient à personne de façon exclusive, et nous voulons incarner symboliquement ce partage en préparant le transport de quelques-uns des reliquaires qui seront offerts par notre archevêque au Pape et aux évêques présents le jour de la béatification, et qui porteront réellement sa présence en France et au-delà des frontières. Ce sont nos jeunes qui porteront le brancard qu’ils auront réalisé, ainsi que le coffret reliquaire du 16. Les reliquaires présentés le 17 à la cathédrale et au Bocage seront celui qui restera à la cathédrale et celui qui pourra se déplacer là où notre archevêque souhaitera envoyer Camille en mission. Pour ce 16 mai, je relaie cet appel à la jeunesse et aux familles, qui sont invités à s’associer à ce cortège festif, qui sera suivi d’une veillée à 21h à l’église Notre-Dame, où a été baptisé Camille. Rendez-vous à 19h30 pour un départ à 20h devant Malraux.
Nous invitons aussi les Camilles, enfants ou adultes, accompagnés s’ils le souhaitent, à un grand goûter le 27 mai à 16h45, jour choisi par l’Église pour fêter Camille en Savoie. Nous proposerons une réservation aussi pour mieux cerner l’effectif.
Voilà, nos jeunes et les adultes de la maison sont impliqués de mille façons : accueils, chants, services, constructions, réalisations, slams, réalisation d’une fresque, compositions florales et musicales, etc. Les multiples visites sur les Pas de Camille – je remercie notre ancien éducateur et directeur Gaby Tardy et son équipe de faire vivre ce parcours « vivant » – ces visites se font au nom de chacun de nos jeunes qui vivent ici et qui accueillent les nombreux visiteurs chez eux. Chacun, à sa manière, chacun selon son talent et son désir, peut participer et trouve sa place pour prendre part à ces événements. C’est une grande joie à chaque fois que les équipes me partagent l’engagement de tel ou tel.
Un grand merci, particulièrement à ceux qui aujourd’hui s’impliquent : les jeunes du groupe Junior, Odyssée, les jeunes en formation professionnelle des services, en CAPA SAPVER, en CAP AEPE, et en BTS métiers du végétal, avec tous les adultes qui les encadrent et les encouragent : éducateurs, salariés de l’exploitation et enseignants. Un clin d’œil aussi pour remercier Vanessa, notre pilote pour cette belle journée, qui bataille sans relâche pour qu’elle soit un succès familial et festif, et je la remercie vivement, ainsi que tous les artisans et producteurs qui s’y impliquent.
Voilà, je vous le disais l’année dernière, c’est vraiment une joie profonde de voir se mobiliser les énergies, dans la maison et en dehors, pour faire connaître et rayonner notre fondateur Camille et son engagement si fort dans l’éducation, et donc son œuvre, qui elle-même veut œuvrer dans la fidélité de son héritage.
Avant de nous retrouver autour de notre traditionnel apéritif, je souhaite vous partager quelques-uns de nos projets et comment vous pouvez continuer à nous aider et à nous soutenir. J’en profite pour redire quelques points clés de ce que nous sommes.
Notre Fondation a bien deux poumons. Elle est portée par 14 bénévoles au conseil d’administration et par 130 professionnels : éducateurs, professeurs, personnels techniques et administratifs. 130 personnes engagées, qui font à leur manière, mais bien réellement, le don de leur personne au quotidien pour participer à l’accompagnement de nos 430 jeunes. Avec la directrice du campus, Christine Métra, et le directeur de la Maison d’Enfants, Julien Laville, c’est une équipe de direction soudée qui œuvre pour les jeunes qui nous sont confiés.
Le lycée, avec ses 200 élèves, propose ces trois filières : horticole, paysage et services à la personne, filières qui répondent à de très forts besoins du territoire. Un internat inter-établissement accueille 140 jeunes de nos lycées privés chambériens : Costa de Beauregard, St Ambroise et Ste Geneviève (Assomption).
Le campus, composé du lycée et d’un pôle supérieur sur le site de Notre-Dame, propose une poursuite d’études en UFA par apprentissage. Vous trouverez toute l’information dans un stand à côté des serres. Le campus, c’est également l’exploitation pédagogique dont j’ai parlé tout à l’heure.
Le deuxième pilier de notre engagement est notre Maison d’enfants, composée de quatre internats, d’un service d’accompagnement pour les jeunes majeurs en apprentissage de l’autonomie, d’un service de prévention à domicile et d’un dispositif dédié aux décrocheurs scolaires. Nous accompagnons actuellement 149 jeunes, confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance du département de la Savoie, ainsi que par le juge des enfants.
Il est toujours surprenant de constater que, bien que de nombreux Chambériens et habitants du bassin connaissent la Fondation, peu sont réellement informés des missions qui nous sont confiées. Nous restons à votre disposition pour mieux vous faire découvrir notre action.
Je le répète inlassablement : il est vital que notre œuvre soit mieux connue. Au-delà du soutien matériel, indispensable, nous avons besoin de votre appui pour inspirer les jeunes à envisager les métiers d’éducateur et d’enseignant comme des vocations possibles et gratifiantes. C’est le sens de notre appel au Bocage : inviter les jeunes à se questionner sur l’engagement envers les générations futures, dans des métiers porteurs de sens. Et pourquoi pas, à envisager un engagement plus profond en rejoignant la communauté des Salésiens ou le sacerdoce. Notre monde a besoin de nouveaux Camille.
Nous avons tous la mission de faire germer et de nourrir, avec finesse et tact, ces projets dans le cœur de ceux qui nous sont confiés.
Nous ne pouvons évoquer cette œuvre sans parler de son besoin de soutien matériel. Cette année, nos appels aux dons sont particulièrement pressants. Toute participation, même modeste, est un encouragement précieux. Nous comptons également sur vous pour relayer notre appel auprès de ceux qui disposent de moyens plus importants, afin d’élargir significativement notre communauté de bienfaiteurs.
Les dépenses engagées cette année sont conséquentes, notamment pour des projets liés aux lieux de vie et d’accueil de nos jeunes. Parmi eux, la rénovation du Prieuré à La Motte-Servolex, la rénovation et l’extension de nos plateaux techniques sur ce site prévue à l’automne, avec la création d’un magasin pédagogique et l’extension de notre plateau de services à la personne, ainsi que l’adaptation des locaux pour un accueil élargi du public sur le site historique autour de l’internat scolaire. Ces projets nécessitent un financement de plusieurs millions d’euros. Nous sommes très reconnaissants envers nos financeurs publics : le département pour le Prieuré, la région pour ce site. Cependant, il nous reste à réunir un peu plus de 2 000 000€, dont 500 000€ qui ne pourront provenir que de dons ou de legs.
Sur le plan financier, votre soutien peut prendre de nombreuses formes. Reconnue d’utilité publique depuis 1981, la Fondation offre aux donateurs une déduction fiscale de 66 % du montant de leur don . Vous pouvez soutenir l’exploitation pédagogique, alimenter le fonds éthique Éducation et Dialogue de la Banque Cholet-Dupont-Oudart, ou encore acheter et offrir les livres sur Camille.
Aujourd’hui, vous trouverez la bande dessinée, le livre sur le miracle écrit par le Dr Bruni (qui pourra être dédicacé le 17 mai), et celui sur les œuvres de Camille, dédicacé jusqu’à 15h par mon ami Alexandre Doglioni, directeur de la Villette, dont Camille fut le premier directeur. Vous trouverez également des objets fabriqués par nos jeunes ou portant nos logos, contribuant ainsi à soutenir leurs projets.
Prochainement, seront disponibles chez nous la bibliographie demandée par le diocèse à l’historienne Françoise Bouchard, rééditée, et le livre "Priez 15 jours avec Camille" du Père Paul, ici présent.
Petite innovation : vous pouvez désormais, dès aujourd’hui, acheter et payer par carte bleue au Bocage !
Il existe de multiples manières de nous soutenir, au-delà de l’aspect financier : faire connaître nos formations, votre présence aujourd’hui, les 16, 17 et 18 mai, vos propositions de bénévolat, vos pensées et, pour ceux qui s’y retrouvent, vos prières, qui nous accompagnent au quotidien, sont des appuis précieux. Notre force, c’est vous !
Je vous remercie du fond du cœur et me permets de conclure ce discours en renouvelant mes remerciements personnels à Michel Dantin pour son soutien indéfectible et sa confiance.
Je vous souhaite une excellente journée