« Apprendre à choisir »

La Chronique des Salésiens: cette semaine, sœur salésien de Michèle Decoster salésienne de Don Bosco, formatrice dans le service formation Don Bosco, nous propose « Apprendre à choisir ».

le Mercredi 23 fév 2022

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D’ici fin mars début avril, près d’un million de candidats devront formuler, motiver et confirmer dix vœux d’orientation pour leur première année d’études supérieures. Dans son dernier rapport publié le 16 février, le comité éthique et scientifique de Parcoursup insiste sur l’effort d’orientation et d’accompagnement. Les jeunes et leurs familles doivent connaître en amont les critères de classement et être accompagnés par des acteurs de l’éducation qui maîtrisent les procédures et les données.
Xavier Thévenot, théologien salésien, rappelait que notre système social veut que l’adolescence soit la période des décisions les plus importantes concernant le choix d’une profession.
Tout choix demande au préalable une bonne connaissance et estime de soi pour identifier le désir profond qui nous habite, en pleine liberté. Ce n’est pas si simple. Beaucoup de jeunes se disent complètement déboussolés devant les choix à faire. Ils n’ont aucune idée de ce qui les intéresse vraiment.

 

Les journées portes ouvertes et les forums des métiers ne suffisent-ils pas à informer les jeunes sur les différentes filières possibles ?
Ces occasions offrent la possibilité de rencontrer des professionnels venus parler de leur métier, de leurs parcours. En amont et en parallèle, il est nécessaire de permettre aux jeunes de découvrir leurs propres motivations, à travers l’action et le service des autres, là où ils peuvent faire l’expérience de leurs potentialités. L’encouragement de la part d’adultes significatifs les aide à prendre confiance en eux, à grandir en compétence.
L’autre jour, je discutais avec une animatrice en Ehpad à propos de l’accompagnement de jeunes stagiaires. Elle me disait l’importance d’être disponible à leurs questions, d’avoir un regard à la fois juste et positif, de donner le sens des exigences professionnelles.
En pédagogie salésienne, chaque milieu éducatif propose des sollicitations variées capables de stimuler les jeunes à élaborer des projets avec d’autres et à en être acteurs.

 

Vous parlez de sollicitations très variées pour aider les jeunes à grandir en compétences.

Concrètement, de quoi s’agit-il ?
En ce qui concerne le réseau salésien, les établissements scolaires développent des projets citoyens, sportifs, écologiques, culturels et linguistiques, en cherchant à y intégrer tous les élèves.
L’Association Valdocco, implantée à Argenteuil, Lyon, Nice, Lille et dernièrement à Marseille réalise des actions auprès des jeunes en faveur de la prévention, de l’éducation et de l’insertion professionnelle.
Des patronages sont organisés dans plusieurs villes le dimanche et pendant les vacances pour les enfants. Vous trouverez aussi de nombreuses propositions d’animations sur le site don-bosco.net, avec un tiret entre « don » et « bosco ». Pour vous en citer quelques-unes, il s’agit du campo bosco, des camps interjeunes, du volontariat Vidès et bien d’autres.
Dans toutes ces propositions, agir ne suffit pas. Il faut encore accompagner le jeune à relire son expérience pour en trouver le sens, c’est-à-dire la direction, l’orientation où il pourra donner le meilleur de lui-même. Cet accompagnement est un puissant levier afin d’ouvrir les possibles auxquels le jeune a peut-être renoncé d’avance par manque de confiance en lui-même.