Si tout va bien, et si le prochain conclave n’excède pas les quelques jours, les cérémonies de béatification de Camille Costa de Beauregard ne seront pas perturbées par le décès du pape François. Celui-là même qui avait promulgué, le 14 mars 2024, un décret pontifical reconnaissant au prêtre chambérien un miracle, la guérison d’un œil, permettant son accession au titre de “bienheureux” de l’Église catholique. Si cette reconnaissance est acquise, la messe de béatification dépend de la nomination d’un nouveau pape. « Cela reste un acte du pape lui-même », rappelait mardi lors d’une conférence de presse Mgr Thibault Verny, archevêque de Chambéry et évêque de Maurienne et de Tarentaise. « Un légat du pape sera présent au cours de la messe, il y aura une lecture de la lettre apostolique de reconnaissance de la béatification de Camille Costa de Beauregard. Il nous faut donc un pape et un représentant du pape », expliquait Mgr Thibault Verny.
Pour rappel, le pape Benoît XVI a été élu en 26 heures et le pape François en 36 heures. Avec un conclave qui doit débuter le mercredi 7 mai la béatification de Camille Costa, le samedi 17 mai prochain, ne semble pas sur le papier menacée d’un report. À moins d’un blocage prolongé à la chapelle Sixtine entre les 135 cardinaux électeurs.
Plus de 3 000 inscrits en ligne à la messe de béatification
Pendant ce temps, à Chambéry et en Savoie, l’organisation des cérémonies du vendredi 16 au dimanche 18 mai s’accélère. Près de 3 000 personnes se sont déjà inscrites en ligne, sur le site du diocèse de Chambéry, pour assister aux cérémonies de béatification. Elles se dérouleront sur trois sites, la cathédrale de Chambéry, son parvis, et la fondation du Bocage où un écran géant retransmettra la cérémonie. Pour rappel c’est au sein de cette dernière, dans sa chapelle, que se trouve le cercueil de “l’abbé Costa”, comme on le désignait à son époque. Une fois béatifié son corps sera alors considéré comme une relique de l’Église catholique.
Lors de la conférence de presse de mardi des détails ont été donnés sur la procession qui se déroulera le vendredi 16 mai. Elle s’élancera à 20 heures depuis la place de la Brigade de Savoie, en face de l’espace Malraux, avant de rejoindre l’église Notre-Dame de la rue Saint-Antoine pour une veillée. « Ce sont les jeunes du Bocage qui ont construit le brancard, qui portera le reliquaire, et le reliquaire lui-même, précise Xavier de Roissart, directeur général de la fondation du Bocage. Les petites reliques seront transmises aux différents évêques pour partager avec la France entière et le monde cette figure qu’est notre fondateur. C’est vraiment un acte symbolique très fort pour nous au Bocage. » 250 bénévoles seront impliqués dans l’organisation des différentes cérémonies. « Dans la foi chrétienne il y a un point qu’on appelle la communion des saints. C’est se dire que ceux qui nous précèdent peuvent prier pour nous, intercéder pour nous auprès de Dieu », conclut l’archevêque Verny.
Article du Dauphiné Libéré
Photo: Xavier de Roissart, directeur général de la fondation du Bocage, créée par Camille Costa de Beauregard, et l’archevêque de Chambéry Mgr Thibault Verny. Photo Le DL /V.K.