Chercheurs de vérité

La Chronique des Salésiens: cette semaine, Michèle Decoster, salésienne de Don Bosco, formatrice dans le service formation Don Bosco, nous propose : « Chercheurs de vérité ».

le Mercredi 04 jan 2023

 

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La fête de l’épiphanie toute proche nous parlera des mages venus de si loin, comme des chercheurs de lumière et de vérité. Les jeunes d’aujourd’hui sont aussi des chercheurs de vérité à leur manière. Ils veulent atteindre les pouvoirs publics afin d’obtenir des décisions fortes pour l’avenir. Un bon nombre d’entre eux multiplient les actions de désobéissance civile, notamment dans leur lutte contre le réchauffement climatique. Certains s’impliquent aussi dans le volontariat éducatif .

 

En quoi le volontariat éducatif permet-il aux jeunes d’atteindre les pouvoirs politiques ?
Aujourd’hui je voudrais vous parler de l’Association de volontariat Vidès, lancée en 1987 par les sœurs Salésiennes de Don Bosco. Cette Association a été créée pour promouvoir la formation des jeunes à travers l’expérience du volontariat local ou international.
L’Association du volontariat VIdès a obtenu en 2003 le statut consultatif auprès des Nations Unies. L’objectif est d’influencer positivement les politiques éducatives en faveur des enfants, des jeunes et des femmes en situation de risque.
Dans ce but, de jeunes volontaires cherchent à rendre visibles des bonnes pratiques qui se vivent dans le réseau salésien. Lors des forums au Conseil économique et social des Nations Unies, ces jeunes présentent en quelques minutes des stratégies éducatives significatives à petite échelle et qui pourraient se vivre à un plus large rayon.

 

Pourriez-vous nous donner un exemple d’une bonne pratique éducative ?
Je pense à cette recherche menée conjointement par quatre congrégations religieuses à propos de l’impact du covid sur les filles de 10 à 20 ans, dans six pays : le Kenya, le Soudan du Sud, le Népal, l’Inde, l’Equateur et le Pérou. Il s’agit des sœurs du Bon Pasteur, les Filles de Marie-Auxiliatrice appelées aussi Salésiennes de Don Bosco, les Sœurs missionnaires Comboniennes et les Sœurs de Notre Dame des Missions. L’étude a été présentée le 7 décembre dernier à Rome, au siège de l’Union Internationale des Supérieures Générales.
On estime que les fermetures et les restrictions ont contraint des millions d’enfants à quitter l’école depuis mars 2020. Ce sont particulièrement les filles qui risquent d’en subir de manière irréversible les impacts les plus graves. Beaucoup d’entre elles ne sont jamais retournées à l’école, ce qui les expose au mariage précoce et à d’autres formes d’exploitation.
Parmi les nombreux besoins apparus lors de la collecte des données, on relève le manque d’accès à la technologie et les problèmes de plus en plus répandus associés à la santé mentale. Les quatre congrégations ont décidé de continuer à collaborer entre elles pour apporter des réponses concrètes.
Sœur Alessandra Smerilli, Fille de Marie Auxiliatrice est responsable du Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain et intégral. Elle a applaudi la recherche en soulignant l’importance de collecter des données de manière systématique et de travailler en réseau pour rendre visible ce qui autrement resterait invisible à propos d’un problème si grave.
Si vous êtes intéressés par les activités de l’Association de volontariat Vidès.

 

Sr Michèle Decoster