Chaque mercredi matin, RCF diffuse sur ses ondes nationales la chronique des Salésiens.
Cette semaine, soeur Catherine Fino, salésienne de Don Bosco, théologienne à l’Institut Catholique de Paris, nous propose : « Une résolution pour la nouvelle année ? »
Ma chronique de ce jour part du constat que le temps de Noël pourrait paraître gâché par la menace à nouveau bien présente de la pandémie, ou simplement par les mesures sanitaires qui rendent incertains nos projets les plus légitimes, et ce lot de mauvaises nouvelles annoncées ou pressenties au jour le jour… Que faire pour conserver au cœur la bonne nouvelle de Noël ?
Avez-vous découvert une recette ?
Je me suis appliquée à porter une attention particulière, en ce temps d’échange de vœux, aux bonnes nouvelles que je reçois. Et finalement, égrenées au fil des mails, j’en ai trouvé un bon nombre : c’est ce doctorant retourné au pays qui m’annonce qu’il est nommé responsable des études théologiques du séminaire de son diocèse et aumônier d’hôpital, et je suis heureuse de voir que sa double compétence de théologien et de bioéthicien est honorée ; c’est cet autre ancien étudiant qui m’annonce son passage à Paris durant ces vacances ; c’est la surprise d’apprendre au milieu d’un flot d’informations qu’une sœur connue au Québec est « retournée aux USA. Vous saviez qu’elle a eu le cancer, mais à notre grande surprise, elle a une rémission ». Mon parrain aussi m’écrit qu’il va beaucoup mieux et qu’il a pu « déjeuner et passer l’après-midi » chez sa sœur et son beau-frère pour Noël. C’est encore mon cousin heureux de partager que sa femme artiste peintre a pu continuer d’exposer ses toiles malgré les confinements successifs : « Nous avons pu traverser la Suisse et la Belgique au milieu de toutes ces vagues avec de bonnes ventes. C’est bon pour le moral de l’artiste ! ».
C’est bon pour le moral, c’est sûr, mais est-ce que cela peut changer durablement les choses ?
Certaines bonnes nouvelles sont aussi des décisions d’entrer en solidarité, comme l’accueil d’urgence désormais ouvert la nuit dans une salle de la paroisse pour offrir un hébergement aux familles qui sont à la rue.
Mais combien d’entre nous se sentent sans moyens ou sans temps disponible pour faire une action solidaire ?
Hélas, je ne peux que constater la surcharge de mon propre emploi du temps, mais j’ai quand même trouvé une résolution pour la nouvelle année qui approche : il s’agit seulement de continuer ma quête journalière de bonnes nouvelles, et de veiller à transmettre, au moins une fois par jour, une bonne nouvelle à quelqu’un ! J’y ai pensé en voyant toutes les photos des nouveau-nés de l’année écoulée qui nous arrivent sur les cartes de vœux virtuelles, et que les sœurs de ma communauté montrent avec joie sur leur smartphone, témoignant de l’espérance de vie qui se concrétise dans les familles. La lumière de Noël nous est confiée : ne la laissons pas s’éteindre, afin que les bonnes nouvelles d’aujourd’hui puissent devenir aussi « virales » que les fake-news et autres menaces qui envahissent nos écrans. Bonne année à tous les futurs « influenceurs » du quotidien !