Mais, si ce dossier bien étoffé a retenu l’attention du Comité créé par Mgr Ballot à cet effet, il n’est pas pour autant un cas isolé...
Depuis la mort de Camille en 1910, de nombreux témoins ont relaté des grâces obtenues par son intercession, dans divers documents conservés aux archives du Bocage : des articles de presse; sept grands coffrets de dépositions manuscrites; le "Procès Informatif Diocésain" réalisé à Chambéry; la "Positio Super Virtutibus" rédigée à Rome et ayant donné lieu au décret de vénérabilité; les deux livres d’or (chambre de Camille et chapelle); le courrier postal ou électronique plus récent, adressé au Comité.
Tous ces documents mentionnent, d’une année à l’autre et sans interruption, des grâces les plus diverses, dont voici un simple aperçu :
Des odeurs d’encens, d’ambre, de jasmin ou de papier d’Arménie, et autres parfums suaves s’exhalant de sa dépouille.
Des guérisons corporelles : plusieurs cas de vue recouvrée, dont une pendant le cortège funèbre ; une plaie infectée qui s’assainit au contact d’un linge ayant appartenu à Camille ; un coeur détérioré depuis 10 ans, remis à neuf après la récitation
de la prière au dos d’une image ; une mère prête à accoucher dans des conditions jugées désespérées pour elle-même et son enfant, qui, après l’imposition d’un linge de Camille, accouche sans problème d’un bébé en pleine santé ; un cancer au poumon d’une jeune femme, guérie après une prière récitée par sa tante.
Des avantages matériels après des neuvaines : un gîte offert à une personne à la rue ; des sommes précises qui viennent combler les dettes du Bocage après les prières des orphelins, d’autres reçues par des particuliers ; la réussite inespérée à des concours ou examens ; des documents indispensables qui arrivent juste à temps ; un bon emploi trouvé par un chômeur.
Des faveurs spirituelles après des prières de leur famille : la conversion fulgurante, juste avant sa mort, d’un homme adonné au spiritisme ; la confession spontanée d’un autre, en rupture avec l’Église.
Des décisions inspirées en visitant les lieux de mémoire : la résolution d’un élève de 6ème : "désir de suivre Camille, homme remarquable" ; le projet d’un prêtre africain de créer une maison identique en Centrafrique.
Un réconfort dans la détresse
La dernière faveur qui sera citée ici a été obtenue par une chaîne de prière des amis d’un jeune homme noyé dans la Saône. Son corps n’ayant pas été retrouvé, ils s’étaient unis par la prière dans ce but, afin que sa famille puisse faire son deuil. Ils furent aussitôt exaucés. Que ces brefs récits de grâces parmi des centaines d’autres, nous encouragent à continuer de prier Camille dans toutes nos nécessités.
Françoise Bouchard
Extrait d'ÉGLISE EN SAVOIE I JUILLET - AOÛT 2022.