Du côté de Camille : l’appui de l’Eglise, et en particulier de la Grande-Chartreuse

L’abbé Chenal est le plus fidèle appui de Camille. Ils travaillent en étroite collaboration et mettent notamment en place une organisation pour l’éducation des orphelins.

le Dimanche 01 mai 2022

La Grande Chartreuse La Grande Chartreuse  

 

L’abbé Chenal est le plus fidèle appui de Camille. Ils travaillent en étroite collaboration et mettent notamment en place une organisation pour l’éducation des orphelins. Ce sont les frères des écoles chrétiennes qui instruisent les premiers orphelins dès 1868. Ils sont remplacés trois ans plus tard par les sœurs de Saint Vincent de Paul, avec l’accord du cardinal Billiet qui a soutenu le projet dès le début de sa concrétisation.

 

Le bon abbé Michel de Costa a également apporté une aide précieuse au Bocage jusqu’à son décès prématuré en 1884, suivi de près par le décès de l’abbé Chenal. En 1868, ce dernier a rendu visite à la Grande Chartreuse. Le supérieur des Chartreux s’engage alors à soutenir l’orphelinat par une rente annuelle. C’est le début d’une longue relation d’entraide. Le père Prieur donne de l’argent pour les orphelins et le bon frère Barthélémy remet des préparations médicinales. Dom Marcel, qui est procureur, complète avec de la liqueur et de l’élixir.

 

Les apprentis du Bocage font régulièrement des excursions de trois jours au couvent des Pères Chartreux qui les soutiennent énormément sur tous les plans. En 1874, certains jeunes accompagnés par l’abbé Chenal y font une retraite prêchée par le Père Coadjuteur. Un des jeunes va en stage en pharmacie sous la direction du frère Barthélemy. C’est grâce à l’aide financière du Père Général des Chartreux, demandée par André Saint-Clair qu’il a été ordonné prêtre, avec la décision de se vouer à l’œuvre du chanoine Camille. Cependant, il n’obtient pas la permission de son évêque.

 

La loterie annuelle qui est une source de financement pour le Bocage est alimentée en grande partie par les lots fournis la distillerie des Pères Chartreux. Camille sollicite également l’aide financière des Pères Chartreux pour la construction de la nouvelle chapelle du Bocage en 1879. Ceux-ci envoient aussi un taureau et deux génisses pour la ferme et font porter un fourneau. En 1884, ils assument la majeure partie du financement de la construction d’un grand bâtiment réservé aux seuls apprentis, c’est l’actuel bâtiment où se trouve l’administration.

Camille a une dévotion particulière pour le Cœur-Sacré de Jésus, c’est d’ailleurs devenu la fête principale du bocage. Le Père Général Dom Anselme-Marie a lui aussi une dévotion fervente au Cœur-Sacré de Jésus. Le Bocage prie particulièrement pour le repos de son âme en 1892.

 

Les relations demeurent constantes. Frère Barthélémy, l’apothicaire, rend des visites habituelles à l’orphelinat avec son lot pharmaceutique. Il y séjourne pendant quelques jours chaque année. La Maison du Bocage héberge en effet les pères et frères de la Chartreuse lors de leur passage à Chambéry.

L’orphelinat fournit aux Pères Chartreux les graines et replants souhaités par les moines, mais aussi des fleurs. Le dernier cadeau sera une corbeille de pêches avant l’expulsion des Pères en 1903.

Camille se rend aussi à l’abbaye de Hautecombe et correspond périodiquement avec le prieur.

 

C’est ainsi que le Bocage a bénéficié du soutien indéfectible des pères Chartreux pendant des années.

 

Article de l'Eglise en Savoie.