Du côté de Camille... Un père pour les orphelins

Les témoignages suivants nous prouvent bien la profondeur de son amour paternel pour les jeunes du Bocage, qui lui avait valu le surnom de "Père des Orphelins".

le Samedi 01 avr 2023

Camille Costa de Beauregard et les orphelins Camille Costa de Beauregard et les orphelins  

 

"On aurait presque pu reprocher à Camille Costa de Beauregard son excès de bonté. Une personne lui faisait observer, un jour, son indulgence excessive envers deux anciens qui revenaient souvent solliciter le gîte et le couvert, mais ne menaient pas une vie très religieuse… Camille se contenta de répondre : "Il vaut mieux pêcher par excès de miséricorde que par excès de rigueur". (P 211)


"Pour moi, je me vois encore, à l’âge de six ans, orphelin de père et de mère, le bon père m’accueillant les bras ouverts dans sa Maison, m’embrassant paternellement et m’invitant avec de douces paroles à prendre place dans ma nouvelle famille où, avec sa grande bonté et ses soins affectueux, il remplacera mes parents disparus. Pendant toute la période de mon enfance, je me le rappelle prenant part à notre vie dans les joies et les fêtes, comme aussi dans les chagrins, avec une sollicitude paternelle, pour bien nous faire voir que nous avions retrouvé une famille". (P 304)


"Ses privilégiés étaient ses apprentis, ses "mystères douloureux". Il passait des heures entières à voir ses grands en particulier. Il ne les perdait jamais de vue, les encourageant au moindre effort qu’il avait pu constater chez eux, les reprenant doucement, paternellement, à chaque faute dûment constatée. Pour eux il ne cessait de prier et de faire prier. Il s’ingéniait à leur procurer des douceurs et des délassements honnêtes pour les attacher à l’oeuvre". (p 342)

 

"Jean, ancien orphelin, devint tuberculeux et perdit son emploi. Camille le logea au Bocage dans la maison d’un chef jardinier, le
soignant royalement, et, après le décès du malade, garda la veuve au service de l’orphelinat". (p 213)


"Monsieur François B. à écrit : "Je tombai malade. Aussitôt je reçus du bon Père une lettre : "Viens, mon enfant". Je fus pendant quatre mois d’hiver soigné et dorloté au château de la Motte-Servolex. Le bon Père y venait souvent et ne manquait jamais de s’inquiéter des soins de son "Papon", nom qu’il m’avait donné tout petit. Ayant contracté la typhoïde, j’obtins une convalescence de deux mois. J’écrivis au bon Père. Je reçus aussitôt une carte : "Viens vite, nous t’attendons". Je ne puis dire qui fut le plus heureux de mon retour au nid. Il était là qui m’attendait. A peine étais-je dans la cour qu’il accourut au devant de moi, les mains tendues. "Mon Papon, mon cher Papon, viens vite que je t’embrasse. Comme tu as maigri !...Mais tu verras comme nous
allons te soigner. Allons vite, Claudine, préparer un bon repas pour ce pauvre petit". Un père aurait-il mieux fait pour son propre enfant ?". (p 184-185)


Certes non ! Camille Costa de Beauregard était bien - et d’autres témoignages, si nombreux, pourraient en attester - le "Père des Orphelins".

 

Gabriel Tardy et Françoise Bouchard

Extrait d'Eglise en Savoie - Avril 2023.

"Quand nous vous appelons" nos enfants", nous avons réellement l’affection profonde et le dévouement complet d’un père pour ses enfants. Et quand vous nous appelez "Père", vous avez réellement au fond du coeur le respect, l’affection et la confiance qu’un enfant a pour son père" (Camille Costa de Beauregard, allocution du 1er janvier 1898).