Dominique Savio, apôtre de la paix

La Chronique des Salésiens: cette semaine, le père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco, éducateur, coordinateur du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS), nous propose : « Dominique Savio, apôtre de la paix »

le Vendredi 27 mai 2022

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Hier Mardi 24 Mai, toutes les communautés salésiennes ont fêté Marie, à qui Jean Bosco a donné le nom d’Auxiliatrice, tant elle l’a accompagné durant toute la réalisation de son œuvre. Durant ce mois de Mai, elles ont associé à sa mémoire celle d’une jeune fille de Mornèse, Marie-Dominique, co-fondatrice avec Jean Bosco de la congrégation des salésiennes et celle d’un adolescent : Dominique Savio, âgé de 12 ans lorsqu’il entra à l’Oratoire du Valdocco, fondé et dirigé par Don Bosco. Trois mois après son arrivée, le 8 décembre 1854, il entre dans la chapelle du Valdocco et se consacre à Marie : « Marie je vous donne mon cœur, faites qu’il soit toujours vôtre. » C’est de cet adolescent, dont le message est si pertinent pour les collégiens d’aujourd’hui,, que j’aimerais vous parler ce matin.

 

Que représente Dominique pour vous ?
Lorsque j’étais enfant, on m’avait tant de fois présenté Dominique sous l’angle de l’enfant sage, obéissant, serviable et pieux que sa figure n’arrivait guère à interpeller l’adolescent que j’étais devenu, désireux d’une vie plus aventureuse. Devenu salésien de Don Bosco, je me suis replongé dans la vie de cet adolescent, et je découvris une personnalité très attachante.
Car Dominique, durant toute sa vie, fut un véritable « battant ». Rappelons que les conflits entre apprentis et collégiens, issus de deux mondes différents, étaient fréquents au Valdocco. Refusant la violence, qui agitait souvent ses camarades, Dominique fut un véritable apôtre de la paix. Or je sais combien aujourd’hui se pose, dans bon nombre d’établissements scolaires, cette question de la violence, parfois brutale, parfois sournoise dans l’utilisation des réseaux sociaux. Dominique s’est également battu toute sa vie contre les caricatures de la religion et de l’Église, si diffusées auprès des jeunes de son temps. Or je sais combien, aujourd’hui, des jeunes chrétiens n’osent pas parler de leur foi dans leur collège, dans leur lycée, par peur de devenir la cible de moqueries. Il s’est enfin battu toute sa vie contre la maladie, refusant le statut de malade, qui aurait pu être confortable, car il voulait absolument mener de manière intégrale la vie des camarades de son âge, en étudiant et en jouant avec eux.

 

Qu’est-ce qui vous émerveille chez lui ?
Ce qui m’émerveille, ce sont ses formidables talents de médiateur, permettant que les conflits ne virent pas à la violence. Mais c’est aussi ce compagnonnage quotidien avec le Seigneur, dans la prière et le service, qui lui permettait de trouver les mots adéquats pour parler de Lui à ses camarades et les reprendre avec délicatesse lorsque leur comportement posait problème.
Il s’ouvrit à Don Bosco de son projet de devenir saint. Celui-ci, lui enjoignant de refuser toute pratique de mortification, lui fit découvrir que le secret de la sainteté résidait d’abord dans la joie, l’application dans la réalisation de son devoir du quotidien et l’aide apportée aux autres.
Dominique mourut alors qu’il n’avait pas encore soufflé sa quinzième bougie, et Pie XII le déclara saint le 12 juin 1954. Puisse la mémoire de cet adolescent nous faire découvrir ce chemin de sainteté au quotidien, que notre pape François vient d’évoquer dans son homélie de la messe de canonisation de Charles de Foucauld !

 

Retrouvez Jean-Marie Petitclerc sur RCF.