La Lumière à travers le temps
Pendant l’Antiquité, les illuminations marquaient les fêtes et autres glorieux événements. Les habitants des villes ornaient alors leurs fenêtres de lampes et autres lumignons pour célébrer tout ce qui devait l’être. La tradition lyonnaise puise ses racines dans les fondements mêmes de l’humanité, qui a toujours vu le feu comme un symbole de rassemblement mais aussi de victoire sur le froid et la nuit. Les illuminations restent ancrées dans ces traditions qui perdurent du Moyen Âge et à la Renaissance.
À Lyon, comme dans les autres cités du royaume de France, l’arrivée d’une sommité en ville est marquée par l’illumination de la cité. Plus récemment, la « Fête des Lumières » s'appuie sur une tradition de 1643. Elle est célébrée chaque année durant quatre jours, autour de la fête religieuse du 8 décembre : la fête de l'Immaculée Conception.
L'origine de la fête des lumières
Depuis le Moyen Age, la ville de Lyon voue un culte pour la Vierge Marie. Un sanctuaire lui est dédié sur la colline de Fourvière.
En 1638, quand une épidémie de scorbut menace les enfants de l’Hôtel-Dieu, une importante procession gravit la colline, présageant celle qui marquera les esprits, en 1643, où touchée par la peste, la ville se met sous la protection de la Vierge et promet de lui rendre hommage chaque année si l'épidémie de peste cessait. L’épidémie prit fin et la ville honora sa promesse. Depuis cette date, un cortège solennel municipal se rend depuis la cathédrale Saint-Jean au sanctuaire de la Vierge sur la colline de Fourvière (à la chapelle Saint-Thomas de Lyon puis la basilique Notre-Dame de Fourvière après sa construction) chaque 8 septembre (et non le 8 décembre), le jour de la fête de la Nativité, pour offrir à la Vierge Marie, cierges et écus d'or. Or, depuis la fin des années 1840, l’église de Fourvière est en mauvais état. Sans que cela soit lié à la moindre demande ou promesse faite à Marie, les autorités religieuses décident alors de faire reconstruire le clocher en plus grand, surmonter d’une statue majestueuse de la Vierge, de cinq mètres de haut, qui surplombera la ville. Un concours est organisé. Il est remporté par le sculpteur Fabisch. En 1852, il est prévu d’inaugurer ce même 8 septembre, la nouvelle statue, mais en raison des intempéries, le sculpteur a pris du retard.
L’événement est reporté. La nouvelle date choisie est le 8 décembre, jour de la fête de l'Immaculée Conception. Malheureusement, encore une fois, il pleut mais cette fois, les Lyonnais, ayant déjà attendu trois mois, ne voulurent pas annuler la fête et décidèrent spontanément d’illuminer leurs foyers de leurs lumignons et de monter en procession sur la colline de Fourvière. Depuis, chaque année, la célébration a lieu le 8 décembre.
"En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant." Nelson Mandela
De la lumière dans nos maisons
Chaque famille lyonnaise conserve avec ses décorations de Noël, ses verres épais et parfois colorés. Dès le mois de novembre, on trouve dans les magasins des sacs de bougies et des assortiments de verres. Le soir du 8 décembre, les « lumignons » ou « lampions » sont allumés et placées sur le bord des fenêtres. La ville entière est illuminée. Nous sommes à la saison où la lumière de l’été n’est qu’un lointain souvenir et pas encore un espoir, on approche du solstice d’hiver, une période bien adaptée à l’introspection, pour accompagner la lumière vers l’intérieur de nous-même.
Ici une petite activité proposée par Kidiklick, à faire avec vos enfants:
Matériel (liste non exhaustive )
- des pots en verre type yaourt ou confiture
- des petites bougies , à défaut des chauffe plats.
- du ruban ou scotch décoratif.
- de la peinture acrylique (résiste mieux à la chaleur)
- de la colle décopatch ou colle en bâton et du joli papier coloré
- des paillettes, ....
Les possibilités sont nombreuses !
La seule nécessité c'est que la décoration laisse passer la lumière de la bougie !