« A l’écoute de Saint François de Sales »

La Chronique des Salésiens: cette semaine, le père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco, éducateur, coordinateur du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS), nous propose : « A l’écoute de Saint François de Sales ».

le Vendredi 22 jan 2021

P. Jean-Marie Petitclerc sur RCF : « A l’écoute de Saint François de Sales » rcf_fds-min  

Dans quatre jours, nous fêterons St François de Sales. Si ce saint semble moins connu que le célèbre Saint François d’Assise, il joua cependant un grand rôle dans l’histoire de l’Eglise. Consacré comme évêque de Genève en 1602, il résida à Annecy, en raison des grandes tensions entre catholiques et protestants qui avaient cours alors. Il se donna corps et âme à son diocèse, qu’il sillonna de toutes parts, se révélant être un formidable apôtre du dialogue entre catholiques et protestants. Il écrivit de nombreux ouvrages, dont le fameux premier best-seller de l’édition religieuse : l’« Introduction à la vie dévote »

Des enfants m’interrogent souvent, en me demandant : « Pourquoi vous, les fils de Don Bosco, vous vous appelez salésiens ? » Mais c’est justement en référence à François de Sales.

Pourquoi donc Don Bosco choisit-t-il ce nom pour la congrégation qu’il fonda ?

Don Bosco n’était certes pas un grand connaisseur de St François de Sales, qu’il avait découvert au séminaire en étudiant la théologie. Mais il a été marqué par ses propos, en retenant trois aspects essentiels :

* Tout d’abord la douceur, qui, pour Don Bosco, doit être la qualité première de l’éducateur. « La première oeuvre de patronage s’appelle saint François de Sales, nous dit-il, car le ministère auprès de la jeunesse en difficulté exigeant du calme et une grande douceur, nous nous sommes mis sous la protection de ce saint pour qu’il nous obtienne la grâce du Seigneur de pouvoir l’imiter ». C’est en effet par la douceur que st François réussit à nouer le dialogue entre catholiques et protestants, et c’est par la douceur que Don Bosco voulut désarmer ces jeunes violents qu’il rencontra dans les faubourgs de Turin.

* Ensuite, le fait de proposer la sainteté comme un chemin accessible à tous, et non réservé à une élite. C’est la grande nouveauté de cette introduction à la vie dévote. Le pape François, dans sa lettre apostolique « Gaudete et exultate », développe ce thème du « Tous appelés à la sainteté », ce message que Don Bosco ne cessa de diffuser auprès de ses jeunes.

* Enfin, une vision optimiste de l’homme et de l’avenir, génératrice de joie. « Un saint triste est un triste saint ! » aimait répéter St François de Sales. Don Bosco était persuadé que seule une ambiance joyeuse, telle celle qu’il promouvait dans ses maisons, pouvait permettre le développement de toutes les qualités des enfants et adolescents qu’il ne cessait d’accueillir..

 

Comment résumeriez-vous ce message salésien ?

Je donnerai la parole à Dominique Savio, un jeune élève de Don Bosco, décédé avant d’avoir pu souffler sa quinzième bougie. Interrogé par un jeune nouvellement arrivé à l’Oratoire, le jeune Camille Gavio, il résuma ce message par ces mots : « Sache qu’ici nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux ! » Combien notre monde d’aujourd’hui, marqué par la peur et la désespérance, le stress et les angoisses, a besoin de réentendre un tel message.

 

Jean-Marie Petitclerc


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