Les grandes vacances sont derrière nous et désormais, c'est l'heure des souvenirs de vacances.
En ces jours de rentrée, près de la machine à café dans son entreprise, dans les salles de profs dans nos établissements scolaires, c'est l'heure des échanges de souvenirs de nos vacances d'été, qui durant cette année si éprouvante, toutes ces périodes de confinement, de couvre-feu, étaient tellement attendues.
Demain, jour de la rentrée, ce sera le lot de tous les écoliers, lycéens de parler de leurs vacances. Comment ne pas penser aussi à tous ceux, plus nombreux qu'on ne le pense, qui n'ont pas eu la chance de partir et se sentiront peut-être un peu exclus de ces échanges. Aussi, je voudrai aussi pour ma part échanger une carte postale des côtes normandes et bretonnes auprès desquelles j'ai navigué durant l'été avec des groupes d'adolescents du réseau des établissements salésiens, dont pour certains, c'était les premières vacances! Nous étions à bord d'un magnifique voilier de 14m, affrété par l'association Diamond, que j'ai fondé il y a 35 ans, pour permettre aux jeunes de notre réseau de pouvoir expérimenter la croisière en mer.
Le ciment de cette association, parrainée par Maud Fontenoy, se résume en 1 phrase : "la mer sera l'école de leur vie!". Comme je le dis à chaque fois aux adolescents qui embarquent, la mer est une école du courage, lorsque les conditions météorologiques deviennent difficiles et que certains doivent affronter le mal de mer, l'école de la vérité, car elle interdit de tricher avec soi-même, une école du vivre ensemble, où chacun doit respecter l'autre et s'impliquer dans la vie de l'équipage en participant aux différents services et en respectant les règles de vie, et enfin une école de la responsabilité, quand il s'agit de tenir la barre ou de participer aux manoeuvres.
Parmi tous mes souvenirs, je vais choisir celui-ci : nous avions prévu après une journée de mer, de faire une escale sur l'Ile de Jersey, mais aux vues des conditions sanitaires, les garde-côtes anglais nous ont interdits de débarquer, aussi sommes-nous restés au mouillage dans la Baie de Sainte-Catherine, près du château de Mont Orgueil et la nuit fut assez agitée. Puis nous avons repris la mer en direction de la Côte Normande. Après 42h d'affilée sur le bateau, sans mettre le pied à terre, "C'est un véritable exploit dont je ne me sentais pas capable" s'est écrié Ambroise, au moment de débarquer à Carteret. Il est vrai que vivre à 8 dans l'espace réduit que constitue le carré du bateau, n'est pas si facile, surtout quand on a tendance à s'agiter facilement. Cela nécessite que chacun fasse des efforts importants pour que son comportement ne contribue pas à dégrader l'ambiance à bord. Comme j'essaye de le souligner, la pratique de la croisière en mer, est une véritable école de la fraternité.
Retrouvez l'interview de Jean-Marie Petitclerc sur RCF.
Pour en savoir plus sur l'association et les objectifs de cette "Ecole de la mer", retrouvez l'article de l'an dernier ici.
