La lumière de Marie

La Chronique des Salésiens: cette semaine, le père Jean-Marie Petitclerc, salésien de Don Bosco, éducateur, coordinateur du réseau Don Bosco Action Sociale (DBAS) nous parle de la Fête des Lumières et de la rencontre entre Don Bosco et Barthélémy.

le Mercredi 08 déc 2021

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Ce mercredi 8 décembre, nous fêtons Marie.

A Lyon, toutes les places, les rues s'illuminent et la fête des lumières qui démarre, attire une centaine de milliers de visiteurs chaque année. Il me revient en mémoire la réflexion d'un étudiant, lors d'une précédente édition, en voyant la grande enseigne lumineuse "Merci Marie", en haut de la colline de Fourvière : "Vraiment ces Cathos, ils récupèrent tout!".

Il ignorait sans doute que depuis 1852, marqué par d'importantes inondations, les lyonnais ont pris l'habitude de fêter Marie avec des lumignons posés sur chacune de leurs fenêtres. Combien il est triste de voir cette jeune génération coupée de ses racines historiques, dans la transmission des origines chrétiennes de notre civilisation, mises à mal par certains. Et Noël a tendance a devenir une fête commerciale, animée par des personnages tout de rouge vêtues.

Il fait bon rappeler que la fête des lumières de Lyon puise ses racines dans la ferveur mariale.

 

Quel est le lien entre Marie et la lumière?

La lumière n'est-elle pas révélatrice de sens ? Marie, cette adolescente est cette jeune fille qui ressenti en son sein, la présence de celui que le monde attendait. Sa grossesse préfigure la posture du chrétien appelé à vivre le paradoxe du déjà là et du pas encore là, à conjuguer la présence du Christ dans le monde et l'attente de sa venue. Et s'il est quelqu'un qui symbolise ce déjà là et ce pas encore là, laisse part à l'enfant. L'éducateur est appelé à voir en lui l'enfant qu'il est déjà et l'adulte qu'il est appelé à devenir. C'est ce double regard que Don Bosco savait porter sur ces enfants des Faubourgs de Turin, enfants que la bourgeoisie d'alors qualifiait de "racaille" alors que lui savait, derrière des comportements parfois inacceptables, discerner leurs talents et leur offrait les moyens de les développer. L'aventure commença justement le 8 décembre dans la sacristie d'une église, avec la rencontre d'un adolescent de 16 ans qui s'appelait Barthélémy Garelli.

 

Que se passa-t-il ce jour-là?

Alors que Don Bosco s'apprêtait à célébrer la messe, son attention fut attirée par du bruit au fond de l'église et il voit le sacristain chasser à coup de balai un adolescent venu ce matin-là, on ne sait pourquoi dans cette église. Don Bosco ne supporta pas cette violence à l'égard d'un jeune jugée sur sa seule apparence. Il le fit rappeler et en dialoguant avec cet adolescent, pris conscience de son histoire difficile d'orphelin et au milieu de tous les échecs qui ont jalonné sa vie, Don Bosco su réveiller ses talents et les faire grandir. Cette rencontre de Barthélémy devint promesse de l'ordre salésien puisque c'est avec les amis de ce jeune garçon qu'il fonda l'oratoire du Valdocco. Jusque la fin de sa vie, Don Bosco pensa qu'en ce 8 décembre, c'était Marie qui lui avait adressé cet adolescent, dont la rencontre changea le cours de sa vie.

 

Retrouvez l'interview de Jean-Marie Petitclerc sur RCF.