Le lycée Costa de Beauregard investi dans un projet contre le Popillia japonica

Alors que le Popillia Japonica est aux portes de la France, des enseignants du lycée Costa de Beauregard à Chambéry et deux étudiants en classe de BTS Métiers du végétal se sont rendus à Turin (Italie).

le Vendredi 12 juil 2024

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Alors que le Popillia Japonica est aux portes de la France, dans le cadre du projet européen Erasmus “SOS Popillia”, porté par l’académie d’agriculture de Turin, des enseignants du lycée Costa de Beauregard à Chambéry et deux étudiants en classe de BTS Métiers du végétal se sont rendus à Turin (Italie) pour trois jours de rencontres, d’informations et de formation autour du “scarabée japonais”. Cette formation d’été les a ouverts à la connaissance de cet insecte qualifié “d’insecte auto-stoppeur”, d’observer ses dégâts sur diverses cultures (vignes, cerises, noisettes, framboises, abricots…) dans différentes exploitations agricoles de Barengo, Mezzomerico et Oleggio, dans la Province de Novare (Piémont). Ouvert également à une première approche sur les méthodes utilisées par nos voisins transalpins pour éviter sa propagation. L’objectif pour la petite délégation savoyarde étant d’importer et de transmettre ces bonnes pratiques en France. À la rentrée prochaine, les étudiants en deuxième année, auront pour mission de réaliser une vidéo d’information et de prévention. Mais aussi d’organiser des rencontres et des conférences dans les lycées agricoles de la région afin de partager et de porter leurs connaissances auprès de professionnels et enfin en direction de tous les voyageurs amenés à circuler entre la France, l’Italie et la Suisse. Ainsi une grande prudence est recommandée pour éviter de ramener par camion, voiture ou avion, le Popillia japonica en France.

Le Popillia japonica, c’est quoi ?

Le scarabée japonais (Popillia japonica) a été détecté dans un piège posé dans le cadre de la surveillance des organismes nuisibles aux végétaux à Bâle en juillet 2021. Si cet insecte n’a pas encore été repéré en France, il est déjà présent en Italie et au sud de la Suisse (région du Tessin). S’il n’a pas d’impact sur la santé humaine, il est classé parmi les organismes de quarantaine prioritaires par la réglementation européenne sur la santé des végétaux. Ce faisant sa présence peut représenter une menace économique, environnementale et sociale importante pour le territoire de l’Union européenne. Il est qualifié d’auto-stoppeur car il se déplace sur de grandes distances grâce aux transports (camions, trains, …). Les larves peuvent être transportées par la terre entourant les racines des végétaux destinés à être remis en culture. Le Popillia japonica est très polyphage se nourrissant de très nombreuses plantes hôtes (maïs, soja, vigne, rosiers, fraisiers, arbres feuillus…) et ses larves peuvent faire beaucoup de dégâts sur les surfaces herbagères (prairies de graminées, gazons, golf, …). L’insecte peut être confondu avec d’autres coléoptères présents en France, notamment avec le hanneton des jardins ou hanneton horticole. Il est facilement reconnaissable par la présence de touffes de soies blanches sur le pourtour de l’abdomen.

 

Extrait du Dauphiné Libéré du 12 juillet, par Guy Jacquemard.