Un miracle attribué à Camille

Quelques explications de l’association des amis de Camille Costa de Beauregard sur ce miracle.

le Mercredi 05 avr 2023

Camille Costa de Beauregard Camille Costa de Beauregard  

 

Un seul miracle suffit pour qu’une cause en béatification soit reconnue.

“Je n’hésite pas à déclarer que la guérison s’est produite en dehors des lois naturelles, et d’une façon extraordinaire” affirmait, le 5 novembre 1910, Amédée Dénarié, ophtalmologiste, qui avait examiné et soigné l’enfant."

Le jeune René Jacquemond avait, en effet, au cœur d’une promenade, été blessé gravement à l’œil par le jet d’une boule de bardanes.

Les enfants avaient d’abord dit qu’il s’agissait d’un caillou projeté par le passage d’une voiture, avant d’avouer, plus tard qu’ils jouaient en fait à se lancer des bardanes (ces plantes bien connues des bords des chemins et que beaucoup d’enfants connaissent bien pour les utiliser comme projectiles).
S’en est suivi une blessure qui s’aggravait de jour en jour, si bien qu’au bout de plusieurs semaines on perdait tout espoir de guérison.

 

Mais l’œil de l’enfant guérit du jour au lendemain, sans aucune intervention médicamenteuse, à la suite de l’application d’un mouchoir ayant appartenu à Camille Costa de Beauregard par la sœur infirmière.

Le dossier de témoignages recueillis à l’époque fut précieusement conservé en archives, bien qu’un peu oublié pendant des années . Ce n’est qu’en le retrouvant très récemment en 2015, qu’il fut décidé, avec ces nouveaux éléments de relancer la cause en béatification du fondateur du Bocage.

 

Cinq rapports - établis entre 2015 et 2018 par des ophtalmologistes reconnus – ont affirmé que l’affection dont souffrait l’enfant “ne pouvait évoluer que vers une absence de guérison, voire la perte de l’œil ”, et que la soudaineté de la guérison était inexplicable.

Le dossier fut donc transmis à Rome, où des experts furent d’abord assez partagés, avant qu’une argumentation plus précise soit fournie, et permette d’analyser plus précisément les faits.

 

En 2021, un tribunal diocésain fut réuni pour auditionner à nouveau les personnes compétentes et constituer un dossier argumenté, qui fut adressé à Rome.

C’est donc ce long processus qui a amené le 30/03/2023 la commission des médecins experts auprès du Dicastère pour la Cause des Saints à se prononcer et déclarer à l’unanimité le caractère inexplicable de cette guérison.

 

Extrait d'Eglise en Savoie.