Fondation du Bocage, 60 ans de présence salésienne

La Fondation du Bocage a fêté le samedi 13 décembre 2014, les 60 ans de présence des Salésiens de Don Bosco dans cette œuvre. Cette journée a été marquée par une messe célébrée à 11H, dans la chapelle du Bocage, par Mgr l’archevêque et, en soirée, par deux représentations de la comédie musicale « Don Bosco Academy » jouée par les jeunes du lycée Costa de Beauregard (18 H et  20 H30, salle du Totem).

 

Comment  les Salésiens sont-ils arrivés à Chambéry ?

Le Bocage, fondé en 1868 par le chanoine Camille Costa de Beauregard, prêtre chambérien, fut dirigé par lui de 1868 jusqu’à sa mort en 1910.

Lui succéda son neveu, Mgr Ernest Costa de Beauregard, formé par lui, qui dirigea à son tour le Bocage de 1910 à sa mort en 1954.

Avant de mourir il avait négocié sa succession à la tête du Bocage.

Le texte de la convention passée avec le responsable salésien d’alors précisait :

Les Salésiens viendront au décès de Mgr  Costa ou quand il les appellera.

Ils veulent continuer et développer «L’œuvre. »

Ce sera toujours «l’Orphelinat Costa de Beauregard,nŒuvre de Don Bosco »

Depuis lors les Salésiens ont pris la direction et la responsabilité pédagogique de l’Œuvre.

 

Qui sont les Salésiens ?

Ce sont les membres d’une société religieuse fondée par St Jean Bosco, prêtre de Turin, (dont nous fêterons le 2ème centenaire de la naissance en 2015,) éducateur hors pair, précurseur d’une pédagogie dite « préventive » fondée sur la confiance et l’affection, faisant appel à la raison, et la religion. Ils sont près de 16000 dans le monde.

Au Bocage ils s’efforcent de perpétuer l’approche pédagogique voulue par Camille Costa, que je cite « donner aux jeunes qui nous sont confiés le goût de devenir des hommes conscients de leur dignité et de leur mission dans le monde »

 

C’est le Père Albert Chambe, 1er Salésien venu au Bocage, le 15/09/1954, qui le dirigea pendant près de 20 ans, lui communiquant un souffle nouveau, à savoir la plupart des modernisations d’alors.

Il est à l’origine de la « Fondation du Bocage » créée en 1981, assurant ainsi une plus grande stabilité à l’œuvre.

 

En 60 ans la vie au Bocage a bien évolué.

La « maison d’enfants à caractère social » a succédé à « l’Orphelinat », accueillant environ 75 jeunes de 6 à 21 ans confiés par les Conseils Généraux ou par les Juges pour enfants.

« Personne n’a oublié, entre autres,  le Père Cartier et le Père Fritsch »

 

Les bâtiments ont été entièrement rénovés pour fournir aux petites unités d’une douzaine d’enfants  des espaces de vie plus conviviaux avec chambres, cuisine, lieux de vie, etc.

 

Entre 1958 et 1973, a été créé un « Centre Technique du Bâtiment » (menuiserie, plomberie, maçonnerie et peinture) pour offrir aux jeunes d’autres débouchés que l’horticulture. Il n’a pu subsister, mais les jeunes ont alors fréquenté les lycées de l’agglomération.

Entre 1974 et 1996 s’est ouvert au fg Reclus un Foyer pour grands adolescents. Ila trouvé une prolongation dans un « Service d’Hébergement extérieur »

 

La section « Jardin » est devenue un lycée qui compte plus de 150 horticulteurs en floriculture, pépinière, espace paysagé, auquel s’est adjoint le lycée des Charmilles de la Ravoire qui prépare au « service aux personnes » et « petite enfance », avec plus de 120 élèves. Les résultats aux divers examens sont excellents. Ce lycée a vu également pousser entretemps deux nouveaux bâtiments (1981 et  1997) et des serres modernes plus adaptées à la production florale et à la formation des élèves.

 

La Fondation a aussi développé quatre centres de vacances : deux à La Féclaz (Savoie) et deux à Bormes-les-Mimosas dans le Var.

 

Pendant ces 60 années, une quarantaine de Salésiens ont  passé au Bocage, y œuvrant plus ou moins, suivant leurs capacités et leur âge.

Les Salésiens ont su s’entourer de personnels enseignants, éducatifs et administratifs compétents et dévoués pour les seconder et poursuivre l’action éducative dans la ligne de Camille Costa de Beauregard.

 

Cette pédagogie est très proche de celle de Don Bosco. D’ailleurs Camille, avant de fonder le Bocage, avait visité plusieurs maisons du même genre, et en particulier l’œuvre de Don Bosco à Turin, pour s’en inspirer. Une éducation basée tout entière sur la relation de confiance, qui utilise les moyens pédagogiques que sont le jeu, le théâtre, la musique, le sport, etc.

 

Une  communauté salésienne est toujours présente, responsable et garante de l’esprit du Fondateur, dont elle s’active avec le diocèse à promouvoir la béatification.

 

Le père Yves ROJON