Comme nous vous l’avions précédemment promis, voici un petit retour de « l’envolée Marocaine » 2018 …
Nous sommes partis à l’aube du 8 février. Certains jeunes étaient très impatients, excités, d’autres inquiets et angoissés. Tous se sont organisés pour dormir les uns chez les autres afin ne pas rester seuls la veille du départ. Pour l’une d’entre eux, le départ était encore si peu envisageable qu’elle refusa de partager ce collectif. Bien que sa valise soit prête, elle n’était pas du tout encline à s’envoler et quitter la France pour le Maroc. Il nous a donc fallu beaucoup d’humour et de dérision pour la convaincre et parvenir à la faire sortir de son lit et l’emmener dans cette aventure.
Arrivés à Lyon, tous les doutes se dissipent ; le sourire est de mise et les quelques craintes qui subsistent sont liés au décollage car pour l’ensemble du groupe, prendre l’avion est une première.
Marrakech, il est 10 heures, heure locale. Le temps est maussade et il reste 900km en bus pour rejoindre l’auberge à Zouala… le trajet dure 16 heures de route...long, très long mais la motivation demeure présente.
Zouala :
Le 9 février au matin, l’immersion est immédiate avec la découverte du village et une rencontre avec l’institutrice de l’école pour évaluer et mettre en place le chantier. Notre arrivée suscite beaucoup de curiosité et une entraide s’est spontanément mise en place.
Le chantier consiste à peindre les murs et le mobilier de la classe pour amener de la gaité, concourir à l’installation de l’eau courante, poser des panneaux solaires pour amener un éclairage à la salle de classe, carreler les sanitaires, revoir l’étanchéité du toit et agrandir les fenêtres pour bénéficier au maximum de la lumière naturelle.
Ce chantier a permis aux jeunes un fort investissement, reconnu par les autres jeunes du village. Ceci a conduit à une émulation forte, où partage, alliance et confiance furent les maîtres mots.
Durant ces quelques jours à Zouala, nous avons découvert également AZERF, une association de femmes qui fabriquent du pain, de la semoule et des gâteaux qu’elles vendent ensuite au sein d’une coopérative. Les filles du groupe ont eu la chance de participer à la conception de ces mets. Ce fut l’occasion de découvrir des plats typiques, ainsi qu’une organisation de femmes engagées pour promouvoir leur savoir-faire.
A l’issue de cette première expérience, riche en émotions, en rencontres, il est temps « d’affronter le désert » et de se mettre en route pour le trek… Pour cela il a fallu rejoindre Merzouga : les portes du désert. La marche s’est déroulée sur 7 jours, sous la forme d’une boucle nous permettant de découvrir chaque soir un nouveau campement, les portes de l’Algérie, de belles rencontres humaines et la diversité des paysages allant du sable aux cailloux, des dunes aux bosquets. Ce fut l’occasion pour chacun de se confronter à ses limites, de se dépasser tout en s’aidant du groupe : sortir de sa zone de confort a fait émerger des ressources insoupçonnées.
22 février : retour pour la France
Personne n’est revenu comme il est parti, chacun ayant ramené un petit bout du Maroc en bandoulière…
Pour tous c’est la fin d’une étape et la suite du voyage reste à façonner ; il s’agit maintenant de poursuivre la construction de son parcours professionnel et personnel afin de parvenir à une orientation…
Mais là encore c’est une aventure dont l’écriture débute et dont nous vous ferons le récit prochainement.
