Retour en images sur la fin du rassemblement des chefs d’établissement du réseau scolaire #DonBosco à #Landser et #Wittenheim. De séances de travail, une belle messe de clôture remarquablement animée par les jeunes des deux maisons… mais aussi un peu de détente et de tourisme.
La semaine dernière, 85 établissements de notre réseau se sont retrouvés en Alsace pour réfléchir ensemble autour de la mise en œuvre du projet éducatif et pastoral salésien, ce qui nécessite un important effort de formation de l'équipe enseignante et de la vie scolaire. L'accent a également été mis sur la nécessaire collaboration entre établissements scolaires et établissements d'action sociale lorsqu'ils se situent sur un même territoire. Nous savons combien le monde de l'enseignement et de l'éducation spécialisée sont porteurs de deux cultures professionnelles différentes qui rendent parfois le partenariat difficile, et ce sont les jeunes qui en font les frais. Rappelons combien sont peu nombreux les jeunes confiés à l'aide sociale à l'enfance qui fréquentent l'enseignement général et encore moins les établissements d'enseignement supérieur ; comme si dans notre pays, l'échec scolaire des jeunes enfants placés était une fatalité.
Cette rencontre en Alsace fut aussi pour les chefs d'établissement l'occasion de pouvoir échanger sur leurs pratiques éducatives et beaucoup se sont réjouis de l'attente grandissante des familles à leur égard, bon nombre d'établissement ayant des listes d'attente...
Le rapport de la CIASE ne va-t-il pas miner la confiance des familles?
Je ne le pense pas, je crois que nos concitoyens sauront raison garder, en n'identifiant pas l'ensemble des prêtres, à ces auteurs d'actes abominables. La confiance dans les établissements ecclésiastiques d'éducation, je pense à l'Enseignement Catholique, au Mouvement Scout, ne me semblent pas devoir être ébranlés, tant la demande des familles est grande à leur égard, mais la vigilance est de mise car la publication de ce rapport nous fait prendre conscience de l'ampleur de la souffrance chez ces victimes d'abus sexuels. Une souffrance d'autant plus grande peut-être, lorsque l'auteur est un prêtre, en qui elles avaient mis toute leur confiance. Combien il est important dans ce long processus d'estime de soi, qui a été profondément atteint par ces abus, qu'il soit reconnu par la communauté toute entière, dans leur statut de victime.
Quelles leçons tirer pour l'accompagnement des enfants et des adolescents?
Un important accent doit être mis sur la formation à l'accompagnement éducatif qui nécessite un bon positionnement de l'adulte vis à vis de l'enfant. Il s'agit pour lui, comme le disait Xavier Thévenot, d'être toujours suffisamment proche pour ne jamais être indifférent, mais aussi suffisamment distant pour ne pas être indifférencié.
Ceci ne concerne pas uniquement les institutions éclésiales?
Biensûr que non et je souhaite que l'effort de transparence qu'a effectué l'Eglise, avec la mise en place de cette commission indépendante, soit également de mise au niveau de l'éducation nationale, du service de la jeunesse et des sports, de la santé, de la justice... eux aussi ont été responsables de l'accueil de jeunes en internat, je songe en particulier à certains récits d'enfants placés dans d'anciennes institutions d'éducation surveillées et combien sont également importants les travaux de la commission mise en place par le secrétaire d'état à la protection de l'enfance sur le thème des violences incestueuses quand on sait que plus de 80% des auteurs d'abus sexuel sur les enfants appartiennent à la sphère familiale. Le chantier est immense. Comme le disait Monseigneur Olivier Leborgne, vice-président de la conférence des évêques de France, la prévention des abus sexuels c'est l'affaire de tous!
Petit rappel : Don Bosco, c’est une 60aine d’établissements et 40000 élèves. Les jeunes, au centre de tout !
Retrouvez l'interview du Père Jean-Marie Petitclerc sur RCF.